Ce forum aura pour but de "faciliter un dialogue franc entre les
plus grands pays développés et en développement, aider à créer les
conditions politiques nécessaires pour parvenir à un résultat lors
des négociations sur le changement climatique à l'ONU qui doit se
réunir en décembre à Copenhague", a précisé la présidence
américaine dans un communiqué de la Maison Blanche.
Réunion en avril à Washington
Il s'agira également de "faire avancer la recherche concrète
d'initiatives et de partenariats commerciaux qui pourraient
augmenter le recours aux énergies propres et réduire les émissions
de gaz à effet de serre". Une réunion préparatoire se tiendra au
département d'Etat américain, à Washington, les 27 et 28 avril, à
laquelle participeront des représentants de 16 autres plus grandes
économies et du Secrétaire général des Nations Unies, Ban
Ki-moon.
Puis, un sommet des chefs d'Etat sera organisé à La Maddalena, en
Italie en juillet, ajoute le communiqué. Les économies concernées
sont l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Union
européenne, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie,
le Japon, la Corée-du-Sud, le Mexique, la Russie, l'Afrique du Sud,
le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Copenhague dans le viseur
La réunion de la Convention de l'ONU sur les changements
climatiques (CNUCC), à Copenhague en décembre prochain, doit
permettre de finaliser un nouvel accord afin de relayer la première
phase du protocole de Kyoto, qui expire fin 2012.
Des dizaines de milliards de dollars seront consacrés à la lutte
contre le réchauffement climatique dans le cadre du plan de relance
économique de l'administration américaine.
A ce jour, seuls les pays développés sont soumis aux contraintes
de réduction du Protocole de Kyoto, sauf les Etats-Unis, qui ne
l'ont jamais ratifié. Il faudra donc d'ici décembre trouver le
moyen d'associer les Américains au nouvel accord ainsi que les
grands émergents comme la Chine, devenue premier pollueur mondial,
chacune des deux puissances ayant prévenu de longue date qu'elle
n'avancerait pas sans l'autre.
afp/mej
Obama rompt avec la politique de Bush
Une première session de négociations s'ouvre dimanche à Bonn, en Allemagne, sous l'égide de l'ONU. Les Etats-Unis y sont très attendus, alors que l'ancien président américain George W.Bush n'a jamais voulu ratifier le protocole de Kyoto.
Pour leurs partenaires au sein de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCC), ce rendez-vous sonne comme l'heure de vérité et doit permettre aux Etats-Unis de formaliser leur degré d'engagement pour l'avenir.
Contrairement à son prédécesseur, le président Obama s'est déjà dit plusieurs fois favorable à un système de vente de droits d'émission de gaz carbonique, déjà en vigueur dans l'Union européenne.
Il a encore répété mardi lors d'une conférence de presse que faire payer les pollueurs était selon lui "le meilleur moyen" pour lutter contre le réchauffement climatique. "Commençons maintenant. Cela ne doit pas attendre", a-t-il insisté.
A Bonn, les pays industrialisés doivent préciser de combien ils sont prêts à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 1990, ainsi qu'à long terme (horizon 2050).
Mais les pays en développement sont aussi appelés, pour la première fois, à s'engager sur des politiques qui ralentiraient l'envolée de leurs émissions.