Les clandestins "submergent notre système d'immigration et cela ne peut plus continuer", a ajouté le locataire de la Maison Blanche lors d'une rencontre avec des agents de la police aux frontières, avant d'aller inspecter un tronçon du mur qu'il entend ériger entre les deux pays.
"Notre système est complet. On ne peut plus vous accepter. Notre pays est complet", a-t-il martelé. "Alors, rebroussez chemin". Donald Trump a aussi vanté les résultats de sa fermeté face à son voisin du sud dans cette ville située en Californie, à quelque 300 km au sud-est de Los Angeles.
"Le Mexique, pour la première fois depuis des décennies, effectue des interpellations significatives à sa frontière sud, avant que les migrants n'entament leur long périple vers les Etats-Unis", s'est-il félicité. "Le Mexique se comporte de manière absolument fantastique depuis quatre jours. Ils arrêtent tout le monde", a-t-il ajouté.
Menaces contre Mexico
Le président a toutefois de nouveau averti qu'il pourrait imposer des tarifs douaniers sur les voitures importées du Mexique en cas d'inversement de la tendance. "S'ils continuent tout se passera bien. Sinon, nous allons taxer leurs voitures à 25%", a-t-il déclaré.
Donald Trump maintient la pression sur le Mexique, mais il avait fait savoir jeudi qu'il ne mettrait pas pour l'instant en application sa menace de fermer purement et simplement la frontière. Cette mesure donne des sueurs froides aux milieux d'affaires et à de nombreux élus républicains.
Le mur
Donald Trump reproche aux Mexicains de laisser les migrants originaires d'Amérique centrale, essentiellement du Honduras, du Guatemala et du Salvador, transiter sur son sol pour rejoindre les Etats-Unis.
Depuis 2015, il répète que la solution à l'afflux de migrants est la construction d'un mur frontalier. Mais il se heurte au scepticisme du congrès américain et a dû déclarer l'urgence nationale, une procédure exceptionnelle, pour trouver les milliards de dollars nécessaires.
ats/pym