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Pas de trêve humanitaire en Libye, secouée par de violents combats

Des membres de la milice de Misrata ont rejoint les forces du gouvernement national libyen. [Keystone/EPA/Stringer]
Pas de trêve humanitaire en Libye, déchirée par de violents combats / Le Journal horaire / 33 sec. / le 7 avril 2019
De violents combats opposent dimanche près de Tripoli en Libye les forces du maréchal Khalifa Haftar à ses rivaux du Gouvernement d'union nationale (GNA), les belligérants ignorant l'appel de l'ONU à une "trêve humanitaire".

La mission de l'ONU en Libye (Manul) avait lancé un "appel urgent" à une trêve de deux heures (de 14h00 à 16h00 GMT) dans la banlieue sud de Tripoli pour permettre l'évacuation des blessés et des civils, face à une escalade militaire faisant craindre une véritable guerre civile.

Mais "il n'y a pas eu de trêve", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Manul, Jean Alam, après l'expiration du délai proposé. "Nous espérons toujours une réponse positive" des deux camps rivaux, a-t-il ajouté. Les services de secours libyens ont eux aussi confirmé qu'ils n'avaient pas pu entrer dans les zones d'affrontements.

Dimanche, les combats ont fait rage au sud de la capitale, en particulier à Wadi Rabi et dans le périmètre de l'aéroport international, une infrastructure inutilisée depuis sa destruction par des combats en 2014.

Raids aériens de part et d'autre

L'Armée nationale libyenne (ANL), la force paramilitaire dirigée par le maréchal Haftar, a annoncé dimanche avoir mené son premier raid aérien dans la banlieue sud de Tripoli. La veille, les forces loyales au GNA avaient elle aussi mené leur première frappe aérienne, les belligérants faisant clairement fi des appels à la retenue lancés par la communauté internationale.

Dimanche, le nouveau porte-parole des forces du GNA, le colonel Mohamad Gnounou, a proclamé le début d'une vaste contre-offensive nommée "volcan de la colère" pour "nettoyer toutes les villes libyennes des agresseurs" pro-Haftar.

Plus d'une vingtaine de morts

L'armée américaine a annoncé dimanche le retrait provisoire de ses militaires en Libye à cause des combats.

Au moins 21 personnes ont été tuées et 27 autres blessées depuis le début de l'offensive sur Tripoli, selon un bilan du ministère de la Santé du GNA qui n'a pas précisé si les victimes sont des civils ou des combattants. Le Croissant-Rouge libyen a indiqué qu'un médecin a été tué samedi.

De son côté, l'ANL a annoncé samedi avoir perdu 14 combattants.

>> Lire aussi : Le chef autoproclamé de l'armée libyenne poursuit son offensive

afp/ebz

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Un pays déchiré par des conflits internes

Pays riche en pétrole, la Libye est déchirée depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 par de multiples conflits internes.

L'offensive lancée jeudi par les forces du maréchal Haftar, homme fort de l'est du pays, pour prendre Tripoli et étendre son emprise dans l'Ouest, marque une nette dégradation entre les deux entités se disputant le pouvoir.

Les forces de Khalifa Haftar sont loyales à une autorité basée dans l'Est, qui s'oppose au Gouvernement d'union nationale, installé à Tripoli (ouest) et reconnu par la communauté internationale.