Des responsables des services secrets britanniques et du
ministère des Affaires étrangères devaient être les premiers
témoins à se présenter mardi devant les cinq membres de la
commission présidée par Sir John Chilcot.
Cette commission va, pendant plusieurs mois, écouter des
responsables militaires, diplomates et hauts fonctionnaires pour
comprendre le processus de décision qui a débouché sur l'engagement
en 2003 de la Grande-Bretagne aux côtés des Etats-Unis contre le
régime de Saddam Hussein.
En ouvrant mardi les audiences publiques, John Chilcot, un ancien
haut fonctionnaire, a promis dans sa déclaration liminaire, de ne
pas "répugner" aux critiques là où elles sont "justifiées", même si
personne n'était "en procès" devant la commission.
Examen "juste et honnête" des faits.
John Chilcot a affirmé que sa commission, mise en place par le
gouvernement, était "apolitique et indépendante", et s'est engagé à
procéder à un examen "approfondi, rigoureux, juste et honnête" des
faits.
La commission va d'abord concentrer son attention sur le fameux
"dossier" où le gouvernement de Tony Blair, alors Premier ministre,
affirmait que l'Irak de Saddam Hussein disposait d'armes de
destruction massive. Cette menace présumée, mais jamais avérée,
avait contribué à justifier la participation de la Grande-Bretagne
à l'invasion de l'Irak en mars 2003.
ats/ak
Les témoins entendus mardi
Parmi les témoins attendus mardi par la commission d'enquête sur la participation du Royaume-Uni à la guerre en Irak figurent Peter Ricketts, qui a présidé le comité des renseignements extérieurs entre 2000 et 2001 avant d'occuper un poste élevé au Foreign Office de 2001 à 2003.
William Patey, responsable du département Proche-Orient au Foreign Office de 1999 à 2002.
Simon Webb, un haut responsable et conseiller au ministère de la Défense de 1999 à 2004.
Michael Wood, conseiller juridique du Foreign Office.