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Fiscalité, écologie et santé en tête des doléances du "grand débat" en France

Le gouvernement français a fait le bilan du grand débat destiné à faire face à la crise des gilets jaunes. [EPA/Keystone - Christophe Petit Tesson]
Bilan du grand débat en France: plus de deux millions de propositions recensées / Le 12h30 / 2 min. / le 8 avril 2019
Le gouvernement français a fait la synthèse lundi du "grand débat national" qu'il a lancé il y a deux mois face à la crise des gilets jaunes. C'est la question fiscale qui sort en tête des préoccupations, avec l'écologie et la santé.

Durant trois heures, les analystes indépendants ont détaillé ce qu'ils ont tiré des deux millions de contributions en forme de doléances formulées par les Français.

La baisse des impôts revient comme l'une des principales suggestions. Le souhait d'une plus grande justice fiscale se traduit par des soutiens notables au rétablissement de l'impôt sur la fortune, qui taxait les plus riches et dont la transformation en impôts sur la seule fortune immobilière est vivement critiquée par les gilets jaunes.

L'idée "que tout le monde paie l'impôt" a remporté un important soutien lors de ce grand débat. En revanche, les dépenses publiques à réduire restent "imprécises", relève la note du gouvernement.

L'immigration en retrait

Emmanuel Macron avait limité les thèmes à l'écologie, aux impôts, aux services publics et à la démocratie. Mais d'autres ont spontanément émergé dans la consultation, comme la santé, les retraites ou encore la dépendance. D'autres sujets, comme l'immigration, sont restés en retrait.

Mardi et mercredi, deux débats sans vote seront organisés au Parlement en présence du Premier ministre Edouard Philippe, puis ce sera au tour du chef de l'Etat d'annoncer de premières mesures à la mi-avril, probablement avant Pâques.

afp/oang

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"Toute frilosité serait impardonnable"

A l'issue de la synthèse du "grand débat", le Premier ministre français a affiché sa volonté d'annoncer des décisions fortes, jugeant que "toute frilosité" ou "conservatisme" serait "impardonnable" face à un "besoin de changement radical".

"Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu'une erreur, ce serait une faute", a relevé Edouard Philippe. "Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable."

Le chef du gouvernement a précisé que, face à "une immense exaspération fiscale", l'exécutif devait "baisser plus vite les impôts."