Angela Merkel a reçu mardi à la mi-journée à Berlin la Première ministre britannique Theresa May. Selon un participant à une réunion de son parti (la CDU), elle aurait déclaré qu'un "report du Brexit de plusieurs mois est possible, jusqu'au début de 2020".
La discussion autour d'un éventuel nouveau report est justement le thème du sommet de demain 10 avril à Bruxelles, a souligné la chancelière allemande. "L'UE ne veut pas pousser les Britanniques vers un Brexit désordonné. Il est dans l'intérêt de l'Europe de continuer à entretenir de bonnes relations avec la Grande-Bretagne", a-t-elle assuré.
De son côté, la France n'est "pas opposée" à un report du Brexit, mais un délai d'un an lui "paraît trop long", avait fait savoir l'Elysée plus tôt dans la journée.
Report au 30 juin en vue
Mardi, la Première ministre britannique s'est rendue à Berlin puis à Paris pour convaincre Angela Merkel et Emmanuel Macron de soutenir sa nouvelle demande de report du Brexit lors du sommet européen de mercredi.
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Initialement prévu le 29 mars, le Brexit, en faveur duquel les Britanniques ont voté par référendum en juin 2016, a déjà été repoussé au 12 avril. Faute d'avoir pu faire adopter par les députés britanniques l'accord de divorce qu'elle a négocié avec Bruxelles, Theresa May souhaite demander un second ajournement au 30 juin. Les 27 se divisent sur les conditions à imposer à Londres pour accepter ce nouveau délai.
Elections européennes d'ores et déjà agendées
Si ce nouveau report est accepté et que, d'ici au 22 mai, un accord de sortie de l'UE n'est pas approuvé par le parlement britannique, le Royaume-Uni devra participer aux élections européennes, qu'il a d'ores et déjà agendées au 23 mai prochain.
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Dans les débats en cours entre capitales, Paris mène le camp des partisans d'une grande fermeté, inquiets à l'idée que le Royaume-Uni perturbe le fonctionnement de l'UE en y gardant encore un pied pendant une période indéterminée, tandis que Berlin fait partie d'un groupe plus "modéré".
afp/vic