Dans son rapport sur la peine de mort publié mercredi, l'organisation précise cependant que ce chiffre ne comprend pas les exécutions en Chine, où les chiffres sont classés secret d'Etat. "On pense que les exécutions s'y comptent par milliers", précise l'ONG.
"La chute du nombre d'exécutions à l'échelle mondiale", qui ont baissé de 31% par rapport à l'année précédente, "prouve que les pays apparemment les plus rétifs amorcent un changement et réalisent que la peine de mort n'est pas la solution", a déclaré le secrétaire général d'Amnesty International.
Abolition en hausse
L'ONG explique cette baisse principalement par les modifications apportées à la loi relative à la lutte contre les stupéfiants en Iran, où le nombre d'exécutions a baissé de 50%, et par la "diminution des chiffres dans certains pays responsables de la majorité des exécutions".
Selon Amnesty International, à la fin de l'année 2018, 106 pays, soit plus de la moitié des Etats dans le monde, avaient aboli la peine de mort.
afp/br
Vingt pays, 690 exécutions
Derrière la Chine, les pays ayant eu le plus massivement recours aux exécutions sont l'Iran (253), l'Arabie saoudite (149), le Vietnam (85) et l'Irak (52). Ces quatre derniers pays représentent ensemble près de quatre cinquièmes (78%) des exécutions recensées dans le monde.
Au total, vingt pays ont procédé à des exécutions en 2018, par décapitation (Arabie saoudite), électrocution (Etats-Unis), pendaison (Afghanistan, Japon, Singapour), injection létale (Chine, Etats-Unis, Thaïlande) ou arme à feu (Corée du Nord, Yémen).