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Les Algériens voteront le 4 juillet pour élire un nouveau président

De nombreux manifestants dénoncent l'arrivée au pouvoir du président par interim Abdelkader Bensalah dans les rues d'Alger. [AFP - Ryad Kramdi]
Le président algérien par interim a fixé la date des élections présidentielles au 4 juillet. / Le Journal horaire / 13 sec. / le 10 avril 2019
L'élection présidentielle algérienne sera organisée le 4 juillet prochain, a annoncé mercredi le président par interim Abdelkader Bensalah. Le vainqueur succèdera à Abdelaziz Bouteflika, qui a passé 20 ans à la tête du pays.

Le président algérien par intérim Abdelkader Bensalah a signé un décret selon lequel l'élection présidentielle aura lieu le jeudi 4 juillet prochain, a annoncé mercredi la présidence, selon l'agence officielle algérienne APS.

Le président de la chambre haute du Parlement algérien, Abdelkader Bensalah, un proche du clan de d'Abdelaziz Bouteflika, avait été désigné mardi comme président par intérim, après la démission de l'ancien président sous la pression de la rue. Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans, était considérablement affaibli.

>> Lire notre article à ce sujet: Abdelkader Bensalah nommé à la présidence par intérim en Algérie

L'actuel président par interim a promis d'organiser "des élections transparentes". Il ne sera pas candidat. En dépit de cet engagement, il reste rejeté par la rue, car elle l'assimile au long règne d'Abdelaziz Bouteflika. Abdelkader Bensalah a fait face, mercredi, à de nouvelles manifestations ainsi qu'à un appel à une grève nationale.

L'armée met en garde les manifestants

Tout en s'engageant lui aussi à ce que l'armée veille à la "transparence" du processus de transition, le chef d'état-major, le général Ahmed Gaïd Salah, a de son côté haussé le ton: il a écarté catégoriquement le principe d'un "vide constitutionnel" et donné un apparente fin de non-recevoir aux revendications d'un départ du "système" et de mise sur pied de nouvelles institutions. Il a également mis en garde les manifestants contre la poursuite de leur mouvement de contestation du régime.

Mardi à Alger, pour la première fois depuis le début du mouvement pacifique, la police avait tenté de disperser les quelque milliers d'étudiants qui manifestaient, à l'aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau.

Une fausse victoire de la rue?

Selon plusieurs spécialistes, ces élections agendées au 4 juillet, dans moins de 90 jours, pourraient être une fausse bonne nouvelle pour les manifestants qui souhaitent un changement en Algérie, car le peuple n'aura pas le temps de s'organiser pour faire émerger des figures et des représentants capables d'incarner ce changement.

>> Ecouter l'analyse de l'émission Forum de la RTS mardi, au soir de la nomination d'Abdelkader Bensalah:

agences/vic

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