Awad Ibn Ouf, chef du Conseil militaire de transition qui dirige le Soudan depuis la destitution jeudi de Omar el-Béchir, a profité de son annonce télévisée pour annoncer le nom de son successeur. Il s'agit du général Abdel Fattah al-Burhan Abdelrahmane.
Scènes de liesse
De nombreux Soudanais manifestaient devant le quartier genéral de l'armée à Khartoum au moment de l'annonce. Ils réclament une transition avec des personnalités civiles.
Selon plusieurs médias sur place, l'annonce du départ du ministre de la Défense a provoqué des scènes de liesse à travers la capitale.
16 personnes tuées
En parallèle, la police soudanaise a fait état du décès de 16 manifestants "à balles réelles" au cours des 48 dernières heures, sans donner plus d'informations.
>> Lire également : La rue se mobilise contre les généraux après le putsch au Soudan
afp/cv
Pas de déclaration de l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu vendredi une réunion d'urgence sur la situation au Soudan. Elle s'est achevée après une heure de discussions à huis clos, sans publication de déclaration.
D'après des diplomates, la Russie, la Chine, l'Afrique du Sud, la Guinée équatoriale et dans une moindre mesure l'Indonésie se sont opposées à une déclaration.
La réunion avait été demandée par les Etats-Unis et les cinq membres européens du Conseil de sécurité: la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne et la Belgique.