Dans un pays où 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté, et qui se vide de ses habitants à cause de la violence et d'un gouvernement corrompu, apporter une réponse sanitaire à l'épidémie est une gageure.
Transmise par le moustique tigre, la dengue est caractérisée par de la fièvre, des douleurs musculaires et un manque d'appétit. Si elle n'est pas traitée, ses conséquences peuvent être mortelles, surtout chez les enfants.
"Les risques pour la santé publique sont très importants. Depuis le début de l'épidémie, nous avons enregistré plus de 700 cas de dengue sévère et environ 15 décès", rapporte la doctoresse Deisy Fernandez, responsable d'équipe à Médecins sans Frontières (MSF).
Maladie endémique au Honduras
Pour éviter la propagation, des équipes de MSF ont été déployées. Les intervenants pratiquent la fumigation des recoins des maisons, le traitement des réserves d'eau et l'éducation de la population sur les symptômes.
La dengue est endémique au Honduras et se déclare tous les quatre à cinq ans. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la dengue ferait chaque année 125'000 morts dans le monde. Un vaccin existe mais il n'est recommandé que pour les personnes ayant déjà été contaminées.
Pauline Burnier/kkub