Sociaux-démocrates et extrême droite au coude-à-coude en Finlande

Selon des résultats portant sur plus de 99% des bulletins de vote, les sociaux-démocrates obtiendraient 40 sièges sur 200 au Parlement, les Vrais Finlandais 39. Le Parti du centre du Premier ministre sortant Juha Sipilä est lui relégué à la quatrième place.

"Pour la première fois depuis 1999, nous sommes le plus grand parti en Finlande", s'est félicité le dirigeant du Parti social-démocrate. "Le SDP est le parti du Premier ministre", a-t-il ajouté.

Le dirigeant du Parti social-démocrate a d'ores et déjà assuré vouloir former un gouvernement "avant fin mai".

"Nous voulons restaurer la confiance du peuple finlandais (...) nous allons le faire en coopération avec bien d'autres partis", a-t-il assuré à la télévision publique finlandaise. Toutefois, Antti Rinne a gardé toutes ses options ouvertes vis-à-vis des Vrais Finlandais:  "je tiens à dire que je ne veux pas spéculer sur cette question", a-t-il lancé.

Une première depuis 1999

A l'issue des résultats définitifs attendus dans le courant de la soirée, les sociaux-démocrates pourraient signer leur retour sur le devant de la scène politique, quatre ans après leur échec aux législatives de 2015 où le parti a terminé quatrième.

Le parti est arrivé pour la dernière fois en tête des législatives en 1999. Depuis les sociaux-démocrates ont participé à plusieurs gouvernements, sans toutefois en prendre la tête.

Une campagne contre la politique d'austérité

Le parti avait mené campagne contre la politique d'austérité conduite par la coalition gouvernementale sortante, composée du Centre, du Parti de la coalition nationale (droite) et du parti Réforme bleue (eurosceptique), qui avait permis de sortir le pays de la récession en 2016.

Le SDP a insisté sur la nécessité d'augmenter les impôts pour renforcer l'Etat-providence et combattre les inégalités économiques. Sa victoire marquerait une inflexion des tendances observées dans les pays scandinaves.

>> Jussi Halla-aho, l'homme derrière le succès de l'extrême droite en Finlande :

EPA/Keystone - Jarno Kuusinen

agences/dsr