Soupçonné par les autorités turques d'"appartenance à une organisation terroriste armée" au lendemain de la tentative de putsch manqué dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, Alparslan Altan avait été placé en détention le 20 juillet 2016.
La détention de ce haut magistrat "reposait sur un simple soupçon d'appartenance à une organisation criminelle", et "pareil degré de suspicion ne saurait suffire pour justifier un ordre de placement en détention d'un juge siégeant au sein d'une Haute Cour", a souligné la Cour européenne des droits de l'Homme. Elle a condamné la Turquie a été condamné à verser 10'000 euros (11'300 francs) à Alparslan Altan pour dommage moral.
50'000 arrestations après le coup d'Etat
Pour la Cour, sa détention constituait une violation des dispositions sur le droit à la liberté et à la sûreté de la Convention européenne des droits de l'Homme.
Plus de 50'000 personnes, dont des militaires, des magistrats et des enseignants, ont été arrêtées après le coup d'Etat avorté lors de purges d'une ampleur inédite. Elles visaient en particulier les partisans présumés du prédicateur Fethullah Gülen, accusés d'avoir ourdi la tentative de putsch. Plus de 140'000 personnes ont aussi été limogées ou suspendues de leurs fonctions.
ats/vic