"Je vais bien, je ne veux pas faire de commentaires, mais je
vais bien", a déclaré Roxana Saberi en sortant de la prison
d'Evine, avant de quitter les lieux en voiture accompagnée de son
père Reza Saberi. Celui-ci a déclaré aux journalistes qu'elle
serait autorisée à quitter le pays et à rejoindre les
Etats-Unis.
La journaliste irano-américaine avait été condamnée le 13 avril à
huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis.
L'audience en appel s'est tenue dimanche, mais le verdict n'avait
pas été dévoilé immédiatement.
Arrêtée en janvier
Pour sa part, l'avocat de la journaliste a précisé que Roxana
Saberi ne pourrait exercer son métier en Iran pendant cinq ans et a
expliqué que "cela dépend d'elle si elle veut quitter le pays ou
pas".
Une source judiciaire a confirmé qu'elle est "libre de faire ce
qu'elle veut comme tout citoyen disposant d'un passeport, et peut
aller et venir à sa guise".
Arrêtée fin janvier à Téhéran, la journaliste avait entamé une
grève de la faim le 21 avril pour protester de sa condamnation.
Elle l'avait arrêtée environ deux semaines plus tard. Roxana Saberi
avait motivé cette grève par le fait qu'elle avait été convaincue
par les enquêteurs de livrer de faux aveux en échange d'une
promesse, non tenue, de libération rapide.
agences/boi
Des appels à sa libération
La condamnation de Roxana Saberi avait été suivie par de nombreux appels à sa libération, notamment du président Barack Obama et des autorités américaines.
La journaliste de 32 ans est née et a été élevée aux Etats-Unis. De nationalité américaine, elle a aussi la citoyenneté iranienne par son père, émigré aux Etats-Unis.
Téhéran ne reconnaît toutefois pas le statut de double nationalité.
Elle collaborait à plusieurs médias étrangers depuis Téhéran jusqu'au retrait de sa carte de presse par les autorités en 2006.