Ekrem Imamoglu a reçu son mandat de maire en dépit d'un recours introduit la veille par l'AKP, le parti du président Erdogan, exigeant la tenue d'un nouveau scrutin au prétexte que celui du 31 mars avait été entaché d'"irrégularités".
Le candidat du parti d'opposition CHP (social-démocrate) a été acclamé par des dizaines de ses partisans en arrivant aux bureaux du Haut comité électoral.
Au service de tous
Après avoir obtenu son mandat, Ekrem Imamoglu s'est rendu à la mairie d'Istanbul, contrôlée depuis 25 ans par des élus issus de la mouvance islamiste, pour la passation de pouvoirs.
Dans une allocution, il a promis d'être "au service de 16 millions de personnes et non pas d'une personne, d'un groupe ou d'un parti".
Le recomptage a confirmé la victoire du candidat de l'opposition avec 13'500 voix d'avance sur son rival, l'ex-Premier ministre Binali Yildirim.
Nouveau recours de l'AKP
L'AKP avait officiellement déposé mardi un recours pour demander la tenue d'un nouveau scrutin à Istanbul, affirmant que celui qui s'est tenu le 31 mars avait été marqué par des "irrégularités".
Le parti présidentiel affirme avoir fourni "trois valises pleines de documents" étayant ses accusations à l'YSK qui doit examiner cet appel avant de rendre sa décision.
"Nous attendons des institutions compétentes des déclarations claires à propos de ces processus au plus vite", a déclaré Ekrem Imamoglu juste avant la passation de pouvoir avec son prédécesseur.
afp/boi