Le pays est désormais pris en tenaille dans une double crise migratoire. Au nord, il supporte la pression de Donald Trump, qui menace de fermer la frontière alors que le nombre de migrants qui traversent illégalement chaque mois bat tous les records. En mars, plus de 90'000 personnes ont été arrêtées par la patrouille frontalière américaine - du jamais vu depuis le début des années 2000.
Promesse de visas et permis de travail
Et à sa frontière sud, le Mexique fait face à des arrivées importantes de migrants de différents pays. Ils ont été attirés par la politique d'ouverture prônée par le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador à son arrivée au pouvoir en décembre dernier.
Le chef de l'Etat a promis des visas humanitaires et des permis de travail à tous les Centraméricains qui s’installeraient au Mexique, mais son offre n'a pas eu l'effet escompté.
Appel d'air au Chiapas
Les caravanes de migrants continuent leur route vers les Etats-Unis alors qu'au sud, de nouvelles caravanes se forment. Au Chiapas, à la frontière avec le Guatemala, des Cubains, des Haïtiens et des Africains côtoient désormais les Centraméricains, espérant bénéficier eux aussi de cette politique d’ouverture.
Entre-temps le gouvernement mexicain a fait volte-face: de plus en plus de migrants obtiennent des permis uniquement pour rester au Chiapas ou sont expulsés vers leur pays d’origine. Au sud, comme au nord, les régions mexicaines affectées se disent incapables d’accueillir davantage de migrants.
Emmanuelle Steels/oang