Une semaine après le feu qui a notamment détruit une partie du toit de Notre-Dame, les dégradations et les affaissements qu'est susceptible de causer le ruissellement de l'eau sur l'édifice et les oeuvres qui s'y trouvent encore sont redoutés. D'importantes quantités d'eau avaient déjà été déversées les 15 et 16 avril pour lutter contre les flammes.
Le temps presse, d'autant plus que le retour de la pluie est prévu pour mercredi. Une sorte de "parapluie" géant doit être posé afin de protéger le bâtiment de façon permanente. Une installation qui pourrait prendre des semaines. Epargnée par le feu, la rosace est, quant à elle, déjà recouverte par un filet.
Longue phase avant les travaux
Selon divers architectes interrogés, la phase préalable aux travaux proprement dits devrait être la plus longue et la plus complexe. Il faut d'abord déblayer, mettre hors d'eau, assainir, enquêter sur les causes du sinistre, consolider les parties fragiles, faire des évaluations sur les travaux souhaitables, puis lancer des appels d'offres, et, pour les entreprises retenues, préparer le chantier.
A cela s'ajoutera le concours international d'architectes pour la reconstruction de la flèche qui s'est effondrée. Ensuite, les technologies modernes devraient permettre de mener à bien le chantier assez rapidement. C'est ce que souhaite le président Emmanuel Macron, qui a fixé un délai de cinq ans pour reconstruire la cathédrale.
Piste accidentelle privilégiée
L'origine accidentelle de l'incendie, par un court-circuit notamment, est privilégiée. La cause n'est pour l'instant pas éclaircie et les débris calcinés qui pourraient révéler le moindre indice vont être passés au peigne fin.
Les dédommagements pour les biens détruits lors du sauvetage du bâtiment commencent à être évoqués. Mgr Patrick Chauvet, recteur de la cathédrale, a annoncé son intention de "porter plainte pour destruction involontaire", afin de faire fonctionner les assurances.
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afp/ani
Déroger à des règles pour accélérer les travaux
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, un projet de loi présenté mercredi devrait permettre au gouvernement de déroger à des obligations en matière de marchés publics et de lois de protection du patrimoine afin de faciliter les travaux de Notre-Dame.