Deux mois après le fiasco retentissant de sa rencontre avec Donald Trump à Hanoï, Kim Jong-un a assuré avoir passé cette fois un "très bon moment" après deux heures de tête-à-tête avec le président russe dans l'Extrême-Orient. "Nous venons d'avoir un échange d'opinions très substantiel", s'est-il félicité.
Vladimir Poutine évoquant de son côté une "discussion assez circonstanciée". Malgré ses invitations répétées au leader nord-coréen, la Russie était restée jusqu'à présent à l'écart de la spectaculaire détente observée sur la péninsule coréenne depuis début 2018.
Le dirigeant asiatique cherche des soutiens dans son bras de fer avec Washington et un certain rééquilibrage de ses relations entre Pékin, son plus proche soutien, et Moscou, son ancien allié de la Guerre froide. C'est l'URSS qui avait placé au pouvoir son grand-père et fondateur de la République populaire démocratique de Corée, Kim Il Sung.
"Relation plus stable "
Vladimir Poutine a présenté la rencontre comme visant à "comprendre par quels moyens nous pouvons résoudre la situation sur la péninsule coréenne, et ce que la Russie peut faire pour soutenir les tendances positives qui ont lieu actuellement".
Ni communiqué commun ni signature d'accords ne sont prévus à l'issue du sommet, le premier à ce niveau entre les deux pays depuis celui en 2011 entre l'ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong Il.
Après des années de montée des tensions, la péninsule coréenne connaît une détente spectaculaire et Kim Jong-un a rencontré depuis mars 2018 quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois Donald Trump.
ats/gma