Pour de nombreux observateurs, cette intervention, qui a été repoussée d'une semaine en raison de l'incendie de Notre-Dame de Paris, pourrait représenter un moment clé dans le quinquennat du politicien.
Le président de la République française est en effet confronté à une crise sans précédent avec le mouvement des gilets jaunes. La semaine dernière, il comptait sur ce moment pour surprendre les Français et renouer avec sa posture de leader de la nation, mais l'incendie de la cathédrale à bouleversé cet agenda.
Des fuites qui rendent furieux le président
Car quelques jours après le choc, le contenu de sa conférence annulée a fuité dans la presse, brisant les effets d'annonce du leader. On dit Emmanuel Macron furieux et il reste désormais difficile de savoir s'il va annoncer des choses inattendues ce soir.
Les décisions de fond ne devraient cependant pas changer et concerner entre autres, une baisse d'impôts pour les classes moyennes, une augmentation des petites retraites mais aussi un allongement de l'âge de la retraite ou encore un moratoire sur les fermetures d'hôpitaux ou d'écoles.
Un exercice compliqué
Les éditorialistes se montrent pour l'instant sceptiques. "On imagine mal qu'il sorte de son chapeau une idée révolutionnaire qu'il n'aurait pas eu avant l'incendie de Notre-Dame", écrit le Figaro. "Macron va tenter de rallumer un "pétard mouillé"" ironise le journal l'Opinion. Libération évoque quant à lui un "oral de rattrapage".
Quoi qu'il en soit, la conférence de presse n'est pas le mode de communication préféré d'Emmanuel Macron. Moins rond qu'un François Hollande, moins joueur qu'un Nicolas Sarkozy, il peut se montrer cassant avec les journalistes.
Mais il joue gros ce soir. Car son objectif est sans doute celui de redonner un second souffle à un quinquennat qui s'enlise dans des abîmes d'impopularité.
Sujet radio: Alexandre Habey
Adaptation web: ther