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"L'Union européenne est un acquis", malgré la vague de scepticisme

Jean-Dominique Giuliani. [AFP - Miguel Medina]
Jean-Dominique Giuliani s'exprime sur les élections européennes / La Matinale / 9 min. / le 26 avril 2019
Le Parlement européen doit être renouvelé en mai prochain et les projections annoncent une montée de la droite dure. Mais l'équilibre européen ne devrait pas en être modifié, relativise le président de la fondation Robert Schuman, Jean-Dominique Giuliani.

Les projections dessinent une tendance claire pour les élections européennes du 23 au 26 mai prochain: la droite traditionnelle et la gauche sociale-démocrate devraient perdre des plumes, au profit notamment de la droite dure.

Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert Schuman, un laboratoire d'idées français pro-européen, interrogé vendredi dans La Matinale de la RTS, reconnaît qu'"il y aura plus d'élus eurosceptiques au Parlement européen: il y en a déjà pratiquement 25% sur 751 députés, il y en aura peut être jusqu'à 30%... mais cela ne devrait pas modifier l'équilibre du Parlement".

"Le Brexit a resserré les rangs"

Jean-Dominique Giuliani ne craint pas non plus un blocage de l'avancement du projet européen. "Les citoyens ne veulent pas sortir de l'Union européenne ou de l'euro, à l'exception des Britanniques... mais ils sont tout seuls ! Et le Brexit a plutôt resserré les rangs". Selon lui, les sondages le confirment "en Italie, en Grèce ou en France, y compris chez les personnes d'extrême-droite. L'Union européenne est un acquis".

En revanche, souligne le chercheur, "il y a de très fortes attentes à l'égard de l'UE, avec des sujets aussi difficiles à traiter que l'immigration, la sécurité, la lutte contre le terrorisme ou la grande criminalité".

"Relativiser l'importance du Parlement"

Interrogé sur le peu d'intérêt suscité par ces élections auprès des Européens, Jean-Dominique Giuliani souligne qu'il "faut relativiser l'importance du Parlement européen" qui "ne décide pas de tout": c'est "une instance démocratique mais qui n'a pas de compétence en matière de politique étrangère". "On ne l'entendra pas à Bruxelles, mais c'est un discours d'observateur honnête", glisse-t-il.

Propos recueillis par Valérie Hauert

Adaptation web: Jessica Vial

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