Annonce très commentée vendredi matin, la baisse d'impôt sur le revenu de 5 milliards d'euros interviendra en janvier 2020, et elle pourrait atteindre "10%" pour les foyers fiscaux concernés, a d'ores et déjà précisé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. Ceux-ci pourraient être 15 millions, a dit le ministre des Finances Bruno Le Maire, en assurant que le gouvernement ne laissera "filer" ni le déficit public ni la dette.
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Emmanuel Macron a souhaité que cette mesure soit financée par la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises et des réductions de la dépense publique. Il a aussi mis en avant la nécessité de travailler davantage, en prônant de "laisser le libre choix" d'un allongement de la durée de cotisation pour la retraite.
Autre mesure forte, "des classes de 24 élèves maximum de la grande section de maternelle au CE1", un investissement "absolument essentiel" aux yeux du chef de l'Etat. "Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, avec Gérald Darmanin, auront à faire des propositions pour voir comment atteindre cet objectif du président", a là encore indiqué Mme Ndiaye.
La question des retraités
Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé la réindexation des pensions de retraites de moins de 2000 euros sur l'inflation, avec toutefois deux nouveautés: la fin de la "sous-indexation" de toutes les retraites en 2021, et le souhait d'une retraite minimale de 1000 euros pour ceux qui ont une carrière complète.
Il ne veut par ailleurs plus aucune fermeture "ni d'hôpitaux ni d'écoles" d'ici 2022, et souhaite un "Conseil de défense écologique" réunissant Premier ministre et ministres concernés, et qu'il présidera.
Sondage critique
L'opposition de droite comme de gauche critique des mesures insuffisantes, en particulier pour les retraités. Plusieurs chefs de file des "gilets jaunes" ont réagi fortement dès jeudi soir, estimant que "la colère était relancée".
Un total de 63% de Français interrogés en ligne jeudi par Harris Interactive et l'agence Epoka pour LCI, RTL et Le Figaro ont trouvé le chef de l'Etat "pas convaincant" et 80% pensent que sa prestation ne mettra pas fin au mouvement, 65% plaçant "l'augmentation du temps de travail" au premier rang des mesures considérées comme "une mauvaise chose".
afp/nr