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Grippe A/H1N1: le cap des 50 morts franchi

L'OMS ne baisse pas la garde et maintient son niveau d'alerte à 5 sur 6.
L'OMS ne baisse pas la garde et maintient son niveau d'alerte à 5 sur 6.
Le bilan de l'épidémie de grippe A/H1N1 a passé le cap des 50 tués, avec un premier décès annoncé au Costa Rica et un troisième aux Etats-Unis. Les autorités américaines s'inquiètent de la forte poussée du nombre de malades ces derniers jours dans leur pays.

Selon les bilans des pays concernés, l'épidémie a fait 53 tués
dans le monde, dont 48 au Mexique, 3 aux Etats-Unis, 1 au Canada et
1 au Costa Rica, qui devient le quatrième pays au monde et le
premier d'Amérique centrale à compter des cas mortels.



Les Etats-Unis ont annoncé samedi un troisième décès sur leur sol,
un homme d'une trentaine d'années ayant des antécédents cardiaques.
Un total de 104 personnes sont hospitalisées dans plusieurs Etats
américains, mais les autorités ont souligné que ces patients
souffraient souvent d'autres pathologies.

Porcs abattus au Canada

Le plus récent bilan de
l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dénombrait dimanche un
total de 4379 cas avérés dans le monde. Plus de la moitié se
concentraient aux Etats-Unis, qui, avec 2532 cas, se trouvent
désormais très loin devant le Mexique (1626 cas, dont 48
mortels).



Le Canada vient en troisième place, avec un bilan croissant de 281
cas confirmés samedi. Un premier décès avait été rapporté la veille
dans la province d'Alberta. Par ailleurs, 500 porcs d'un troupeau
de cette province placé en quarantaine suite à la découverte du
virus ont été abattus.



Les autorités provinciales ont assuré que l'abattage a eu lieu en
raison de la surpopulation de cochons sur l'élevage, qui ne peut
plus écouler sa production, et non pas en raison de la présence du
virus de la grippe porcine.



Le Brésil et l'Italie ont de leur côté annoncé avoir enregistré le
premier cas de transmission du virus à l'intérieur du pays. La
Norvège a enregistré ses deux premiers cas confirmés, devenant le
30e pays touché par le virus.

Le Japon touché

Le Japon, jusque-là épargné, a confirmé dimanche 4 cas avérés de
grippe A/H1N1 touchant des personnes de retour d'un voyage en
Amérique du nord. Il a été suivi par l'Australie qui a annoncé
qu'une femme avait contracté le virus à l'étranger, mais était déjà
guérie au retour vendredi dans son pays.



Vendredi, trois nouveaux pays - Brésil, Argentine et Panama
étaient déjà venus allonger la liste des Etats touchés par
l'épidémie.



L'OMS maintient un niveau d'alerte élevé de 5 (de quasi-pandémie)
sur 6, avertissant que le virus pouvait connaître une atténuation
pendant l'été puis une résurgence à l'automne dans l'hémisphère
nord.



afp/ant

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Retour à la normale à Mexico

Au Mexique, l'épidémie semblait refluer, le dernier cas mortel datant du 4 mai. Trois décès suspects ont toutefois été recensés dans l'Etat de Jalisco, incitant les autorités régionales à fermer tous les lieux publics. De même, la célèbre station balnéaire d'Acapulco a fermé ses cafés et discothèques, par précaution. Les deux régions ont reporté la rentrée scolaire. +

Les 20 millions d'habitants de la capitale Mexico ont en revanche renoué avec une activité normale, avec la réouverture des bars, restaurants, musées et aussi les fameux sites archéologiques comme celui des pyramides de Teotihuacan.

Vaccin dans quelques mois?

Pour les autorités sanitaires américaines, le virus A (H1N1) complètement nouveau - combinant des souches porcine, aviaire et humaine - n'a pas été éradiqué. Il pourrait connaître une résurgence à l'approche de l'hiver dans l'hémisphère Nord.

La mobilisation internationale pour fabriquer un vaccin a produit ses premiers résultats, avec le séquençage du génome du virus au Canada.

En Grande-Bretagne, des chercheurs ont également annoncé avoir réalisé le séquençage génétique de la souche européenne du virus H1N1.

Un chercheur américain, Suresh Mittal, professeur à l'université de Purdue (Indiana), a par ailleurs développé un vaccin qui pourrait être produit dans quelques mois.

Treize pays d'Asie - les 10 de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud - vont «augmenter» leurs stocks de médicaments antiviraux pour être prêts en cas de pandémie.