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Lieberman refuse de revoir les frontières d'Israël

A.Lieberman ne cédera pas de terrain sur la question des frontières.
A.Lieberman ne cédera pas de terrain sur la question des frontières.
Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, écarte le retour d'Israël dans ses frontières d'avant la guerre israélo-arabe de juin 1967. L'Etat hébreu avait alors occupé Jérusalem-est et la Cisjordanie, le plateau syrien du Golan, Gaza et le Sinaï égyptien.

«Aujourd'hui, un retour aux frontières de 1967, comme on nous
presse de le faire, ne mettrait pas fin au conflit avec les
Palestiniens et ne garantirait ni la paix, ni la sécurité», a
déclaré dimanche Avigdor Lieberman. Il s'exprimait avant la séance
hebdomadaire du cabinet israélien à Jérusalem.



Un tel retour, «reviendrait simplement à déplacer le conflit à
l'intérieur des frontières de 1967», a-t-il ajouté. L'Etat hébreu
s'est retiré du Sinaï en 1982 et de la bande de Gaza en 2005.

Pressions américaines

Avigdor Lieberman a tenu ces propos alors que le gouvernement
israélien de Benjamin Netanyahu, confronté aux pressions
internationales sur le gel de la colonisation israélienne dans les
Territoires occupés, examinait dimanche le dossier des colonies
sauvages en Cisjordanie (lire encadré).



Le président américain Barack Obama a réclamé lundi l'arrêt de la
colonisation, en présence de Benjamin Netanyahu, à l'occasion de la
première rencontre entre les deux hommes depuis leur arrivée au
pouvoir.



Interrogé à ce sujet, Avigdor Lieberman a déclaré qu'il
«conviendrait peut-être de reconsidérer la Feuille de route dans
toutes les étapes qu'elle prévoit et s'il est, dans ce contexte,
nécessaire de démanteler les colonies sauvages, alors nous le
ferons».



La Feuille de route est un plan de paix lancé en 2003 par le
Quartette (Etats-Unis, UE, Russie, ONU) et qui a été accepté par
Israël. Il prévoit l'avènement d'un Etat palestinien par étapes,
notamment la fin des violences et le gel de la colonisation
juive.



ats/sbo

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Divisions sur la question des colonies sauvages

La question des colonies sauvages divise le gouvernement israélien. Le ministre travailliste de la Défense Ehud Barak a averti mercredi qu'il «comptait faire respecter la loi et évacuer rapidement les points de colonisation non-autorisés».

Le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï, également travailliste, a abondé dans son sens dimanche, mais leur collègue de l'Intérieur et chef du parti Shass orthodoxe sépharade, Eli Yishaï, a prévenu qu'«il ne faut pas démanteler les colonies sauvages. Si on veut appliquer la loi, alors cela concerne aussi les Arabes qui construisent illégalement».

De leur côté, les colons maintiennent la pression. L'une de leurs dirigeantes, Daniela Weiss, a enjoint les membres du Likoud de Benjamin Netanyahu, «à sortir de la torpeur en exigeant que la construction reprenne en Judée-Samarie (Cisjordanie) et dans la bande de Gaza».

Les colonies sauvages ont été créées sans le feu vert des autorités israéliennes, mais aux yeux de la communauté internationale toutes les implantations israéliennes dans les territoires occupés sont illégales.

Israël s'est engagé auprès des Etats-Unis à démanteler celles créées après mars 2001, soit au moins 24. Selon le mouvement israélien anti-colonisation la Paix Maintenant, plus de 100 colonies créées illégalement en Cisjordanie ont finalement reçu l'aval et le soutien matériel des autorités.