Au moins 53 combattants ont été tués depuis lundi dans des affrontements entre les troupes loyalistes et les djihadistes menés par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation formée par l'ex-branche d'Al-Qaïda qui domine Idleb mais aussi des territoires des régions attenantes, notamment Hama.
Une ONG a par ailleurs annoncé que 13 civils avaient perdu la vie mardi, dans ces mêmes raids aériens.
152'000 déplacés en une semaine
Ces violences sont parmi les plus meurtrières depuis que la Russie, alliée du régime, et la Turquie, marraine de certains groupes rebelles, ont dévoilé en septembre 2018 un accord sur une "zone démilitarisée", qui devait séparer les territoires insurgés des zones gouvernementales et garantir un arrêt des hostilités.
Cette initiative a permis d'éviter une offensive d'envergure du régime. Mais, depuis février, le pouvoir de Damas poursuit le pilonnage de la région. Et les bombardements de ces derniers jours, menés aussi par l'aviation russe, ont gagné en intensité.
L'ONU a par ailleurs annoncé mardi que plus de 152'000 personnes ont été déplacées en une semaine dans la région, suite à ces bombardements.
Macron exprime son "extrême préoccupation"
Emmanuel Macron a exprimé mardi dans un tweet son "extrême préoccupation" face à "l'escalade de violence dans la région syrienne d'Idleb" où "les frappes du régime et de ses alliés, y compris sur des hôpitaux, ont tué de nombreux civils ces derniers jours".
"La situation humanitaire en Syrie est critique et aucune option militaire n'est acceptable. Nous demandons l'arrêt des violences et soutenons l'ONU en faveur d'une nécessaire solution politique", a ajouté le président.
agences/ther