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Barack Obama accentue la pression sur Israël

Mahmoud Abbas et Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche.
Mahmoud Abbas et Barack Obama dans le bureau ovale de la Maison Blanche.
Le président américain a estimé jeudi, lors d'une rencontre avec Mahmoud Abbas, que l'Etat hébreu devait mettre un terme à la colonisation des territoires. Il a également appelé les Palestiniens à se montrer responsables en assurant la sécurité en Cisjordanie.

A l'issue de son premier entretien jeudi avec le président de
l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Barack Obama a réclamé le
gel de toutes les activités de colonisation en Cisjordanie et à
Jérusalem. Il a rappelé avoir été «très clair quant à la nécessité
d'arrêter la colonisation» lors de sa rencontre avec le Premier
ministre israélien Benjamin Netanyahu la semaine dernière à la
Maison Blanche.

«Je crois fermement dans une solution à deux Etats», a aussi dit
le président américain à la presse à Washington. Il a souligné une
nouvelle fois que la «feuille de route» adoptée en 2003 engageait
Israël à «stopper toute activité de colonisation et faire en sorte
qu'un Etat palestinien viable soit établi».

Pas de "calendrier artificiel"

Ces deux questions représentent un sérieux différend entre les
gouvernements américain et israélien. Benjamin Netanyahu refuse en
effet d'accepter un règlement à deux Etats, au coeur des efforts de
paix de la communauté internationale depuis des années, et oppose
une fin de non-recevoir à un arrêt total de la colonisation.



Barack Obama a refusé de s'enfermer dans un «calendrier
artificiel» de résolution du conflit. Son prédécesseur George W.
Bush, quand il avait présidé à un effort de relance du processus de
paix fin 2007, s'était donné jusqu'à la fin de son mandat en
janvier 2009 pour voir un accord entre Israéliens et
Palestiniens.



Le président américain a aussi incité les Palestiniens à empêcher
tous les actes de violence anti-israéliens. Après la rencontre,
Mahmoud Abbas a annoncé avoir remis au président Obama un document
contenant des idées pour la relance du processus de paix.

Rencontre "sérieuse et franche"

«Ce document ne sort pas du cadre de la Feuille de route et de
l'Initiative de paix arabe (lire ci-contre). Il contient des idées
pour la mise en place de mécanismes d'application de ces deux
plans», a déclaré à l'AFP Mahmoud Abbas peu avant de quitter
Washington. «Le président Obama a promis d'étudier ce document», a
pour sa part affirmé à l'AFP le négociateur palestinien Saëb
Erakat.



Mahmoud Abbas a qualifié sa rencontre avec Barack Obama de
«sérieuse et franche». «Nous sommes convenus de rester en contact
en permanence», a-t-il ajouté. Il a en outre annoncé une nouvelle
visite dans la région le 7 juin de l'émissaire américain George
Mitchell.



afp/ps

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Initiative arabe et Feuille de route, deux voies pour la paix

L'initiative arabe de paix, lancée par l'Arabie Saoudite en 2002, prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis 1967 et la création d'un Etat palestinien.

Israël l'a rejetée dans sa forme actuelle, principalement en raison de la mention faite au droit au retour des réfugiés palestiniens.

Quant à la Feuille de route, elle a été élaborée par le Quartette international - Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU - et lancée en 2003. Elle prévoit la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël mais elle est restée lettre morte depuis son lancement.