Le conseil des ministres "a pris acte de mon initiative. Cela a été une discussion très franche et pas banale (...) mais sans la confiance des citoyens, nous aurons du mal à rester le gouvernement du changement", a déclaré à la presse le chef du gouvernement, Giuseppe Conte.
"Pour nous, quand on parle d'enquête de corruption et de mafia (...), la politique doit agir avant les magistrats", a insisté Luigi Di Maio, chef de file du M5S, qui réclamait la démission d'Armando Siri depuis plusieurs semaines.
"Ce n'est pas une victoire du M5S", a assuré Luigi Di Maio. "C'est une victoire des Italiens, ces Italiens honnêtes qui représentent l'écrasante majorité de la population et qui nous demandent des actes forts dans un pays (...) où la corruption est une urgence nationale", a-t-il encore affirmé.
Soupçons sur un don de 30'000 euros
Sous les pressions contraires des deux alliés, Giueseppe Conte s'était résolu le 2 mai à demander le départ de ce secrétaire d'Etat rattaché au ministère des Infrastructures, proche de Matteo Salvini, le chef de la Ligue, et soupçonné d'avoir accepté 30'000 euros d'un entrepreneur pour faire adopter des mesures favorables à son entreprise.
De plus, la justice soupçonne cet entrepreneur d'être en affaires avec un Sicilien dont le parquet de Palerme demande l'emprisonnement pour complicité mafieuse.
Mais Armando Siri, clamant son innocence, refusait de démissionner. "Les procès se font au tribunal", a encore insisté Matteo Salvini devant la presse en rappelant que l'Italie comptait "60 millions de présumés innocents, jusqu'à preuve du contraire".
afp/ther