Assurant étudier la situation "très sérieusement", le président américain Donald Trump, qui d'habitude insiste inlassablement sur la qualité de ses relations avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, s'est ouvertement interrogé sur sa volonté de négocier sérieusement sur la dénucléarisation de la péninsule.
"Personne n'est content de ce qui s'est passé", a-t-il affirmé en évoquant des "missiles de courte portée". "La relation se poursuit, mais nous verrons", a-t-il ajouté, affirmant avoir le sentiment que les Nord-Coréens n'étaient pas véritablement "prêts à négocier".
Essai "à longue portée"
La Corée du Nord a annoncé vendredi avoir procédé à un essai de frappe "à longue portée". Mais cette déclaration de Pyongyang contredit des informations de l'armée sud-coréenne, selon qui les armes testées jeudi sont des missiles de courte portée.
Selon les informations sud-coréennes, les tirs ont été effectués vers l'est, sur des distances respectives de 270 et de 420 kilomètres, a indiqué l'armée sud-coréenne, au moment même où Stephen Biegun, représentant spécial américain pour la Corée du Nord, était en visite à Séoul.
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Officiellement, la Corée du Nord n'a pas procédé à un tir de missile depuis novembre 2017, mais plusieurs projectiles avaient déjà été tirés samedi, dont un missile de courte portée d'après les experts.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a averti que les tirs de jeudi "pourraient rendre les négociations plus difficiles" avec les Etats-Unis sur le nucléaire.
Saisie d'un cargo nord-coréen
La justice américaine a par ailleurs annoncé la saisie d'un cargo nord-coréen de 17'000 tonnes, le "Wise Honest", accusé d'avoir violé les sanctions internationales en exportant du charbon et en important des machines.
Cette mesure, une première selon le procureur fédéral de Manhattan Geoffrey Berman, intervient dans un contexte de défiance croissante depuis le sommet de Hanoï en février entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui s'est soldé par un désaccord. Kim Jong-un réclamait une levée des sanctions trop importante aux yeux de Donald Trump en échange d'un début de dénucléarisation jugé trop timide.
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Pas de compromis
"L'objectif de Kim, au-delà de prouver que ces programmes d'armement deviennent de plus en plus puissants, est clair: montrer à l'Amérique et à ses alliés que s'ils ne sont pas disposés à faire des compromis sur les conditions de la dénucléarisation, Pyongyang suivra sa propre route", a commenté Harry Kazianis, du groupe de réflexion conservateur américain Center for the National Interest.
afp/sjaq
Le Japon réagit aux tirs de missiles
Le Japon a réagi calmement aux tirs de jeudi: son Premier ministre Shinzo Abe a déclaré à des journalistes "qu'aucun impact sur la sécurité (du Japon) n'avait été confirmé", a rapporté l'agence Jiji Press.