Le département des parcs nationaux "a décidé de prolonger de deux ans la fermeture de Maya Bay, afin de permettre à son écologie de se rétablir complètement", a déclaré l'un de ses membres.
Les autorités avaient décidé une première interdiction d'accès en juin 2018, qui ne devait être que temporaire. Mais quatre mois plus tard, elles avaient prolongé la fermeture pour une durée indéterminée.
5000 visiteurs par jour
Située sur l'île de Koh Phi Phi Ley, près de Phuket, Maya Bay est une plage paradisiaque aux eaux jadis cristallines qui accueillait auparavant quelque 5000 visiteurs par jour. La plupart ne restaient que quelques dizaines de minutes, avant de repartir sur des hors-bords affrétés par les multiples tour-opérateurs de la région.
A cause de cette notoriété, la plage a subi une érosion sévère et une grande partie des coraux ont été endommagés en raison de la pollution des moteurs. Ainsi, après la réouverture de la baie, le nombre de visiteurs sera limité et les bateaux auront interdiction d'y stationner, a assuré le département.
Mais cette prolongation ne fait pas que des heureux. La fermeture de la baie jusqu'en 2021 est une mauvaise nouvelle pour le tourisme local, a dénoncé l'association qui représente quelque 200 exploitants d'entreprises touristiques et hôtelières de la région.
ats/jvia
Tourisme de masse et ravages environnementaux
La Thaïlande, qui accueille chaque année plus de 35 millions de vacanciers, est confrontée à une dégradation avancée de ses fonds marins. Outre le réchauffement climatique, le comportement des touristes, qui n'hésitent pas à marcher sur les coraux, est pointé du doigt, de même que la surabondance de tour-opérateurs et l'absence de régulation sur ces îles censées être protégées par leur statut de parcs nationaux.
Ce même phénomène de surpopulation touristique et son impact sur le fragile écosystème des îles se retrouve dans toute l'Asie du Sud-Est. Les Philippines, par exemple, ont rouvert en octobre l'île de Boracay, après six mois de fermeture, en imposant de nouvelles règles pour lutter contre les ravages environnementaux du tourisme de masse.