Un Conseil des affaires de l'Union européenne est prévu lundi à Bruxelles. On ignore toutefois quelles rencontres sont prévues à l'agenda de Mike Pompeo. La diplomatie américaine s'est bornée à dire qu'il s'entretiendrait notamment avec des responsables de la France, du Royaume-Uni et de l'Allemagne, les trois pays européens signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
L'Iran a annoncé le 8 mai, un an après le retrait américain de cet accord international, qu'il suspendait certains de ses engagements pris dans le cadre de ce texte.
Pressions sur l'Iran
Et Téhéran a adressé un ultimatum aux Européens, toujours attachés à cet accord, pour qu'ils sortent d'ici deux mois les secteurs pétrolier et bancaire iraniens de leur isolement provoqué par les sanctions américaines, faute de quoi la République islamique renoncera à d'autres restrictions imposées à son programme nucléaire. Les Européens ont toutefois rejeté cet ultimatum.
De son côté, l'administration Trump multiplie les pressions sur l'Iran, accusé de préparer des attaques "imminentes" contre des intérêts américains au Moyen-Orient.
Le Pentagone a annoncé vendredi l'envoi dans la région d'un navire de guerre transportant des véhicules, notamment amphibies, et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement d'un porte-avions et de bombardiers B-52.
ats/pym
Changements de programme en série
Mike Pompeo a déjà annulé ces derniers jours des déplacements à Berlin et au Groenland pour se consacrer au dossier iranien.
A Moscou, le secrétaire d'Etat devait notamment rencontrer le personnel de l'ambassade des Etats-Unis, rencontrer des chefs d'entreprise américains et se recueillir devant la tombe du soldat inconnu pour rendre hommage aux militaires tombés dans la guerre contre les nazis.