Rassemblés à l'appel de la Campagne pour les droits de l'homme
(HRC), principale association américaine de défense des
homosexuels, les manifestants sont partis à 12h00 (heure locale)
derrière une banderole affirmant: "Egalité des droits dans tous les
Etats-Unis".
"Homosexuel et fier"
Le cortège, joyeux et aux slogans énergiques, s'est ensuite
rassemblé dans le Mall, l'esplanade du centre de Washington, près
de la Maison Blanche et du Capitole, siège du Congrès américain,
pour des prises de parole. Les organisateurs ont estimé à 150'000
le nombre de participants à cette marche. La police a elle refusé
de donner une estimation.
Des pancartes affirmaient "homosexuel et fier" ou "nous
n'attendrons pas pour obtenir l'égalité des droits", tandis que
beaucoup de familles gays avec des enfants en poussette se mêlaient
au défilé. Nombre de manifestants brandissaient le drapeau
arc-en-ciel, emblème de la communauté homosexuelle.
Loi à abroger
L'abrogation d'une loi de 1993 appelée "ne rien demander, ne
rien dire" interdisant aux militaires gays d'évoquer leur
orientation sexuelle, et qui a abouti sur le renvoi d'environ
13'000 soldats qui avaient évoqué leur homosexualité depuis 16 ans,
figurait au premier rang des revendications.
Le président américain Barack Obama a promis samedi de lever toute
interdiction faite aux homosexuels de servir dans l'armée en
abrogeant cette loi.
ats/afp/mej
"Retirez votre interdiction"
Un ancien soldat, Dan Choi, a témoigné avoir été renvoyé en raison de son homosexualité tandis que la foule scandait: "Retirez votre interdiction, va en enfer 'Ne rien demander ne rien dire'".
"C'est honteux, les militaires (homosexuels) se font tuer et c'est le même sang qui coule", a estimé David Belisle, 55 ans, venu du Massachusetts (nord-est).
Pour Mindy Brown, 20 ans, venue avec d'autres étudiants depuis le Connecticut (nord-est), le mariage homosexuel "ne devrait pas relever de chaque Etat", comme c'est le cas actuellement.
Seuls six Etats américains ont légalisé le mariage gay et 29 l'interdisent formellement dans leur constitution. "Pour moi, c'est du bon sens, si deux personnes s'aiment, elles devraient pouvoir se marier", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Nous espérons un changement, nous espérons l'égalité, nous espérons la reconnaissance, nous espérons la liberté", a martelé Bo Fillion, qui était venu du Massachusetts.