Quelque 200'000 personnes seraient portées disparues dans un pays ravagé par la guerre depuis 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La moitié se trouveraient dans les geôles du régime, qui a réprimé dans le sang des manifestations prodémocratie déclenchant un conflit qui a fait plus de 370'000 morts, poussé à la fuite des millions de personnes et morcelé le pays.
"Des dizaines de milliers de personnes ont été victimes de disparitions forcées par le gouvernement syrien. De nombreuses autres personnes sont portées disparues" après leur enlèvement par des groupes armés anti-régime ou des djihadistes, déplorent huit ONG dans un communiqué commun publié lundi.
La communauté internationale "doit faire pression"
"Des centaines de personnes sont mortes en détention, sous le coup de tortures ou de mauvais traitements", affirment ces organisations parmi lesquelles figurent notamment Amnesty International et Human Rights Watch (HRW).
Le communiqué appelle la communauté internationale à "faire pression" sur les belligérants et leurs alliés externes - notamment Moscou et Ankara - pour "révéler les noms, le sort et le lieu des personnes victimes de disparitions forcées ou d'enlèvements, celles exécutées de manière extrajudiciaire ou mortes en détention".
ats/vkiss