La cheffe conservatrice du gouvernement a eu un entretien mardi soir avec le chef de file de l'opposition du Labour, qualifiée "d'utile et constructive" par le porte-parole de Dowing Street. Ce dernier a précisé que les discussions avec les travaillistes se poursuivraient mercredi à un niveau officiel.
Theresa May s'est tournée vers le Labour à la suite du troisième rejet par les députés de son accord de Brexit. Elle espère ainsi sortir de l'impasse sur ce dossier au Parlement britannique.
Eviter que les eurodéputés britanniques siègent
Downing Street veut faire passer son accord avant la première session plénière du nouveau Parlement européen issu des prochaines élections, prévue le 2 juillet. L'objectif est d'éviter que des députés britanniques n'y siègent, trois ans après le référendum qui a décidé de la sortie du Royaume-Uni de l'UE.
"Il est impératif de présenter le projet de loi sur l'accord de sortie (...) avant les vacances parlementaires de l'été", avait déclaré plus tôt un porte-parole de la Première ministre conservatrice. Mais si "le Parlement (britannique) n'a pas adopté un accord de sortie, approuvé par la reine, d'ici le 30 juin", les députés "siègeront", a-t-il précisé.
Déjà trois rejets par le Parlement
L'accord conclu par Theresa May avec Bruxelles en novembre 2018 a déjà été rejeté trois fois par les députés britanniques. Londres a donc dû demander deux fois à Bruxelles un report du Brexit, initialement prévu le 29 mars et désormais fixé au 31 octobre au plus tard. Face à cette impasse, le gouvernement et l'opposition travailliste ont entamé début avril des pourparlers pour trouver un compromis sur la future relation entre leur pays et l'UE.
Si aucune solution n'émerge des discussions "difficiles" avec l'opposition travailliste, le gouvernement prévoit d'organiser au Parlement une série de votes sur des options concernant la future relation entre Bruxelles et Londres.
La date du Brexit, qui aurait dû avoir lieu initialement le 29 mars dernier au soir, a été reportée au 31 octobre.
Agences/oang