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L'Airbus disparu n'a toujours pas été retrouvé

L'armée brésilienne participe activement aux opérations de recherche.
L'armée brésilienne participe activement aux opérations de recherche.
La catastrophe du vol Rio-Paris restait sans explication mardi et les recherches vaines pour localiser l'appareil, un A330 d'Air France qui s'est abîmé dimanche dans l'Atlantique avec 228 personnes à bord. Pourtant, d'éventuelles traces auraient été vues au large du Sénégal.

Les autorités des deux pays les plus concernés, la France et le
Brésil, ont pris acte de l'impossibilité de retrouver des
survivants, après un accident qui s'est produit lundi peu après
02h15 GMT. En de telles circonstances, on "ne peut rien faire
d'autre que pleurer profondément et soutenir les familles", a
déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, relatant
une conversation téléphonique avec son homologue français Nicolas
Sarkozy.



"Ce fut un échange de condoléances (...) Nous ne savons pas encore
ce qui s'est passé concrètement, nous avons seulement l'indication
d'une avarie électrique", a-t-il expliqué.



Mardi matin, les experts ont mis en doute la thèse de la foudre sur l'avion et pensent plutôt à une
conjonction de facteurs pour expliquer la disparition de
l'appareil.

Recherches toute la nuit

Deux appareils de l'armée
de l'air brésilienne dotés d'équipements électroniques, de radars
et d'infrarouges ont tenté dans la nuit de trouver une trace de
l'Airbus A330, à quelque 1100 km au large des côtes brésiliennes.
Le vol AF 447 avait quitté Rio dimanche soir et devait se poser
lundi matin à Paris où il n'est jamais arrivé. Il a disparu, avec à
son bord 216 passagers et 12 membres d'équipage, à peu près à
mi-chemin entre le Brésil et l'Afrique.



Le secrétaire d'Etat aux Transports français Dominique Bussereau a
affirmé mardi matin que Nicolas Sarkozy recevrait les familles des
victimes du vol Air France Rio-Paris "lundi prochain" afin de les
tenir au courant des avancées de l'enquête. "Le président a pris un
engagement très clair, c'est que les familles soient informées en
direct", a-t-il déclaré sur Europe-1.



Quant au ministère français de la Défense, il a répété mardi que
la thèse terroriste était écartée, "même si toutes les hypothèses
doivent être examinées".

Aucun espoir pour les passagers

Quelque vingt-quatre heures après la disparition de l'Airbus, il
n'y avait pratiquement aucun espoir de retrouver des rescapés. Le
président français Nicolas Sarkozy a reconnu que les chances de
récupérer des survivants du vol AF447 "sont infimes". Si cela se
confirmait, il s'agirait de la plus grave catastrophe de l'histoire
d'Air France, qui n'a déploré aucun mort depuis le crash du
Concorde en juillet 2000 (113 morts).



Les personnes à bord appartenaient à 32 nationalités, dont 73
Français (61 passagers et les 12 membres d'équipage), 58 Brésiliens
et 26 Allemands, selon le ministère français des Transports.
Six Suisses se trouvaient aussi à bord de l'appareil.

Les recherches aériennes se
concentraient sur une zone située à plus de 1100 km des côtes
brésiliennes, au nord et nord-est de la ville brésilienne de Natal,
a déclaré à l'AFP un porte-parole des Forces aériennes
brésiliennes. "Nous travaillons avec le dernier contact que nous
avons eu avec l'appareil", a-t-il expliqué.



Plusieurs pays étaient engagés dans les opérations de recherche.
Outre le Brésil, la France a dépêché deux avions de reconnaissance
partis de Dakar

(lire l'encadré ci-contre)

.
Ceux-ci devaient reprendre dès l'aube leurs opérations interrompues
pendant la nuit. Le Brésil a mobilisé de son côté six avions, deux
hélicoptères ainsi que trois navires qui faisaient route vers la
zone où l'avion a disparu, à 1100 km de la ville de Natal, sur la
côte nord-est du Brésil, et à 100 km de l'espace aérien du Sénégal,
selon les autorités brésiliennes.

Aide des Etats-Unis

"Les Etats-Unis accorderont toute l'assistance nécessaire pour
trouver ce qui s'est passé", a indiqué Barack Obama dans un
entretien exclusif à la chaîne de télévision française i-TV, qui a
traduit ses propos. "Nous avons le coeur brisé de cette nouvelle
même si nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé", a
poursuivi le président américain.



Les Etats-Unis ont envoyé un avion militaire d'observation et une
équipe de sauvetage qui devait se joindre mardi aux recherches
après que Paris a fait appel aux moyens du Pentagone pour aider à
localiser l'appareil. La zone de recherches se trouve à 820 km de
l'archipel touristique brésilien de Fernando de Noronha, à la
limite des espaces aériens du Brésil et du Sénégal, et coïncide
avec la dernière communication radio automatique émise par l'avion,
à 01h33 GMT.

Trouver les boîtes noires rapidement

Le dernier message envoyé automatiquement par l'appareil pour
signaler une panne électrique a été reçu à 02h14 GMT, laissant
ensuite les contrôleurs aériens sans nouvelles. "Le plus
vraisemblable est que l'avion a été foudroyé", a déclaré François
Brousse, directeur de la communication d'Air France. "Il est entré
dans une zone orageuse avec de fortes perturbations qui a provoqué
des dysfonctionnements", a-t-il ajouté. Selon Météo France, cette
zone de rencontre des masses d'air des hémisphères nord et sud est
qualifiée de "pot au noir".

Le ministre du Développement durable en charge des Transports
Jean-Louis Borloo a jugé mardi "indispensable" de "retrouver le
plus vite possible" les boîtes noires de l'Airbus disparu dans sa
traversée de l'Atlantique entre Rio de Janeiro et Paris, estimant
qu'"il faut vraiment succession d'événements extraordinaires pour
expliquer" cette disparition.



Face à "la soudaineté de l'événement", les experts "ne croient pas
qu'un simple foudroiement, quelque chose relativement classique en
aéronautique, aurait pu créer la perte de l'appareil", a-t-il
précisé sur RTL. L'"appareil est solide, l'A330 a fait plus de 25
millions d'heures de vol" avec à son bord "un équipage expérimenté
et la maintenance faite il y a trois semaines sur un appareil de
2005".



L'avion, mis en service en 2005 et révisé mi-avril 2009, avait un
équipage expérimenté, son commandant de bord ayant effectué 11'000
heures de vol, dont 1700 sur Airbus A330/A340. Hébétés, les yeux
rougis par les larmes, les proches des passagers de l'avion disparu
étaient pris en charge aux aéroports de Roissy et de Rio.



agences/mej

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Des débris repérés au large du Sénégal

Des débris ont été repérés en surface de l'océan Atlantique dans la zone où pourrait avoir disparu l'avion d'Air France assurant la liaison Rio de Janeiro-Paris, a annoncé lundi soir l'armée de l'air brésilienne.

Les traces ont été observées par l'équipage d'un avion de ligne de la compagnie brésilienne TAM alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien du Sénégal, précise l'armée, qui enquête sur cette information.

La compagnie aérienne a précisé que son équipage avait vu des "points lumineux" à la surface de l'océan à 800 milles (1300 km) de l'archipel Fernando de Noronha.

L'appareil venait de dépasser ces îles à 350 km de la côte brésilienne au moment du dernier contact.

Cette découverte a également été mentionnée par le vice-président brésilien, Jose Alencar, qui a précisé que le pilote de la TAM avait vu "quelque chose en feu" sur l'océan.

Le DFAE est "très touché"

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) s'est dit "très touché" après la catastrophe aérienne de l'Airbus A330 d'Air France.

Il a présenté ses condoléances aux familles et aux proches des 228 personnes à bord, dont 216 passagers et 12 membres d'équipage.

Sur son site internet dès lundi soir, le DFAE affichait le numéro de téléphone de la centrale d'information qu'il a mise en place pour les personnes qui craignent d'avoir des membres de leur famille parmi ces 228 personnes à bord de l'Airbus d'Air France.

Ce numéro est le 031 323 30 99.