La Chambre des représentants de l'Alabama puis les sénateurs de l'Etat avaient auparavant adopté ce projet de loi n'autorisant l'interruption volontaire de grossesse qu'en cas de risques pour la mère. Mais la mère ne peut en aucun cas et quel que soit le stade de sa grossesse mettre fin à celle-ci.
Un amendement démocrate proposant d'autoriser l'interruption de grossesses dues à des viols ou des rapports incestueux a été rejeté. Les 27 sénateurs républicains de l'Alabama sont tous des hommes.
La loi entrera en vigueur six mois après cette promulgation, mais sera à coup sûr contestée par les mouvements de défense des droits civiques tels que l'American Civil Liberties Union.
Remettre en cause le droit à l'avortement
Les partisans d'une restriction du droit à l'avortement, en Alabama comme dans d'autres Etats, veulent aller "directement jusqu'à la Cour suprême pour remettre en cause la décision Roe vs Wade".
C'est cet arrêt, voté en 1973, qui a établi le droit à l'avortement. Le mouvement pro-life considère, avec les deux nominations décidées par Donald Trump parmi les neuf juges suprêmes, que l'instance suprême, où les conservateurs sont désormais majoritaires, pourrait aujourd'hui revenir sur cette jurisprudence constitutionnelle.
reuters/alp