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La lanceuse d'alerte américaine Chelsea Manning retourne en prison

Chelsea Manning répond aux questions de la presse à son arrivée au palais de justice fédéral à Alexandria (Virginie), aux Etats-Unis, le 16 mai 2019. [Keystone - Shawn Thew]
La lanceuse d'alerte américaine Chelsea Manning retourne en prison / Le Journal horaire / 34 sec. / le 17 mai 2019
L'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning a été écrouée à l'issue d'une audience durant laquelle elle a une nouvelle fois refusé de répondre par principe aux questions sur le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.

Un juge américain a ordonné jeudi le renvoi en prison pour "entrave à la bonne marche de la justice" de Chelsea Manning, 31 ans. L'ancienne militaire a déjà passé sept ans en détention pour avoir transmis à WikiLeaks en 2010 plus de 750'000 documents diplomatiques et militaires, dont la publication avait plongé les Etats-Unis dans l'embarras.

Déjà renvoyée en prison le 8 mars après avoir refusé de témoigner dans une enquête sur Julian Assange, elle a été libérée il y a une semaine pour une raison technique: le grand jury qui souhaitait l'entendre arrivait à son terme, mais un nouveau collectif de citoyens tirés au sort vient d'être constitué pour poursuivre l'enquête.

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"Je ne reconcerai pas à mes principes"

Chelsea Manning est passible d'une amende de 500 dollars par jour si elle refuse toujours de coopérer après 30 jours de détention, et 1000 dollars après 60 jours. "Je ne renoncerai pas à mes principes. Je préférerais littéralement mourir de faim plutôt que changer d'avis", a-t-elle déclaré devant le juge fédéral, qui a rétorqué qu'il n'y avait rien de "déshonorant" à remplir son devoir citoyen.

Le grand jury a inculpé Julian Assange il y a plus d'un an pour "fraude informatique". Il est accusé d'avoir accepté en 2010 d'aider le soldat Manning à obtenir un code secret pour accéder à davantage de documents militaires.

C'est sur la base de ce chef d'inculpation que les Etats-Unis réclament à Londres d'extrader le fondateur de WikiLeaks. La police britannique a interpellé le 11 avril l'Australien réfugié depuis sept ans au sein de l'ambassade d'Equateur à Londres.

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ats/ani

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