Les travaillistes britanniques rompent les négociations sur le Brexit

Les discussions sont "allées aussi loin que possible" compte tenu de "la faiblesse et de l'instabilité croissantes" du gouvernement conservateur, a écrit le chef du Labour Jeremy Corbyn dans une lettre à la cheffe conservatrice du gouvernement. Malgré des échanges "constructifs" et "conduits de bonne foi" par les deux parties, "nous avons été incapables de combler d'importants écarts politiques entre nous", poursuit-il.

Theresa May priée de se retirer

Au cours d'une réunion jeudi de cadres du parti conservateur, Theresa May a été sommée de préparer son départ dès juin, quel que soit le résultat du vote sur son projet de loi sur le Brexit au Parlement. Pour Jeremy Corbyn, "l'autorité érodée" de la Première ministre remet en cause sa capacité à "concrétiser tout engagement" pris au cours de ces pourparlers.

Ces discussions, entamées début avril à l'initiative du gouvernement, avaient pour objectif de trouver un compromis, après trois rejets par les députés de l'accord de divorce conclu en novembre 2018 entre Theresa May et Bruxelles.

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"Sans changement significatif, nous continuerons de nous opposer à l'accord du gouvernement" sur le Brexit, a averti le chef du Labour, estimant que ce texte ne protège pas les emplois ou l'industrie manufacturière au Royaume-Uni.

A six jours des élections européennes

Cette rupture des pourparlers intervient six jours avant les élections européennes au Royaume-Uni, où les deux principaux partis du pays vont tenter de parvenir à des scores corrects alors que les électeurs leur reprochent leurs atermoiements sur le Brexit, repoussé désormais au plus tard au 31 octobre.

afp/oang