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Les évêques somment Berlusconi de s'expliquer

Silvio Berlusconi s'est emporté lors de sa conférence de presse à Bruxelles.
Silvio Berlusconi s'est emporté lors de sa conférence de presse à Bruxelles.
Silvio Berlusconi doit s'expliquer "le plus vite possible" sur toutes les questions posées au cours des dernière semaines sur sa vie privée, écrit vendredi dans un éditorial Avvenire, le quotidien de la Conférence des évêques d'Italie (CEI). L'intéressé parle de "foutaises".

Selon Avvenire , il est "nécessaire
d'arriver le plus vite possible à un éclaircissement suffisant sur
l'ensemble des interrogations les plus pressantes qui émanent non
seulement des adversaires politiques (du président du Conseil) mais
aussi d'une partie de l'opinion publique qui ne lui est en rien
opposée par principe".



L'appel du principal journal catholique italien intervient au
lendemain des révélations de la presse italienne sur l'ouverture
d'une enquête à Bari (sud-est) sur des fêtes dans ses luxueuses
résidences en compagnie de jeunes femmes qui auraient été payées
pour passer la nuit en compagnie du chef du gouvernement. Silvio
Berlusconi avait qualifié ces informations d'"ordurières" et
affirmé qu'elles ne l'empêcheraient pas de "continuer son
travail".

"Des foutaises et des ordures"

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a publiquement
récusé vendredi à Bruxelles comme "des foutaises et des ordures"
les accusations portées contre lui dans plusieurs affaires de
moeurs. "Je refuse de répondre à ces questions", s'est-il emporté
pendant sa conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à
Bruxelles. "Tout cela ce sont des foutaises, des ordures. Je le dis
en anglais à l'adresse des étrangers: rubbish and trash", a-t-il
lancé.



Cette nouvelle affaire intervient après le "Noemigate", du nom
d'une jeune fille de 18 ans avec laquelle Silvio Berlusconi est
soupçonné d'avoir eu une relation, ce qu'il dément formellement. Le
5 mai dernier le quotidien catholique avait déjà pointé du doigt
"la faiblesse déclarée pour la jeunesse des actrices en fleur" de
Silvio Berlusconi. "Nous continuons à cultiver l'espoir d'un
président (du Conseil) qui sache, avec sobriété, être le miroir -
le moins déformant possible - de l'âme du pays", avait écrit le
quotidien.



agences/bri

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Les clichés compromettant pris illégalement

L'autorité garantissant le respect de la vie privée en Italie a rappelé vendredi qu'il était "illégal" de prendre des photos non autorisée de l'intérieur d'une propriété, donnant partiellement raison à Silvio Berlusconi qui demandait la saisie de certains clichés gênants.

"Il est illégal de prendre et de diffuser des photos de personnes à l'intérieur d'une propriété privée sans leur consentement et en utilisant des techniques particulièrement envahissantes" comme les immenses téléobjectifs, a rappelé l'autorité dans un communiqué.

Il y a deux semaines, Silvio Berlusconi avait fait saisir des centaines de photos prises en Sardaigne, dans sa villa et ailleurs, dont certaines embarrassantes.

Des clichés publiés par le quotidien espagnol El Pais montraient Silvio Berlusconi dans le jardin de sa villa, entouré de plusieurs femmes, deux filles bronzant les seins nus en maillot string ainsi qu'un homme complètement nu, non identifié, au bord de la piscine.