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Airbus disparu: recherches et enquête avancent

Les recherches ont fait un grand pas dimanche. Ici le repêchage de débris de l'avion.
Les recherches ont fait un grand pas dimanche. Ici le repêchage de débris de l'avion.
Dix-sept corps ont été retirés de l'Atlantique au cours du week-end. Des "centaines d'objets" repérés par l'armée brésilienne vont également être repêchés pour tenter d'expliquer la disparition du vol AF447 Rio-Paris il y a une semaine.

La petite armada internationale déployée à quelque 1100 km de la
côte brésilienne a commencé au cours des dernières vingt-quatre
heures à récupérer les premiers débris de l'Airbus A330, après cinq
jours de vaines recherches au milieu de l'océan.



Un porte-parole militaire brésilien a annoncé dans la nuit de
dimanche à lundi que 17 corps avaient été repéchés au cours du
week-end, ainsi que des dizaines de composants structurels de
l'Airbus. La plupart des corps et des débris ont été recueillis en
un lieu situé à environ 1.150 kilomètres de la ville de Récife, sur
la côte nord-est du Brésil.



"Il ne fait aucun doute que les débris repêchés proviennent de
l'avion, ainsi que les corps", a également déclaré le porte-parole
des forces aériennes, le lieutenant colonel Henry Munhoz.

L'état des corps pas révélé

Le porte-parole a ajouté "que des centaines d'objets" avaient
été repérés tels que des sièges avec la marque Air France et des
masques à oxygène qui seront récupérés dans la journée. Mais il a
souligné que la priorité était au repêchage des corps. Parmi les
objets récupérés samedi figuraient un fauteuil d'avion bleu avec un
numéro de série et une mallette contenant un billet d'Air
France.



Le sexe des corps repêchés dimanche n'a pas été déterminé et
l'état des corps "ne sera pas révélé, car ce n'est pas de l'intérêt
public", a souligné l'officier. Ces cadavres étaient en route par
bateau vers l'archipel de Fernando de Noronha, à un peu plus de 800
km du lieu du crash de l'Airbus A330 où ils devaient arriver lundi.
De Fernando de Noronha, ils devaient être transportés en avion à
l'Institut médico-légal de Recife, où une morgue a été
installée.



Au total quatorze avions, dont deux français, et six navires
étaient mobilisés. Le porte-parole a précisé que la météo était
"défavorable" dimanche sur la zone des recherches dont le périmètre
a été élargi.

De nouveaux experts sur place

Trois nouveaux
experts de la police brésilienne sont arrivés dimanche dans
l'archipel de Fernando de Noronha pour préparer le travail
d'identification des corps des victimes de l'accident de l'Airbus
d'Air France repêchés dans l'Atlantique. Les cinq premiers corps
repêchés devraient arriver lundi.



Ils sont actuellement à bord de la frégate brésilienne Constituçao
en route vers l'archipel de Fernando de Noronha, à un peu plus de
800 km du lieu où s'est abîmé l'Airbus A330 dans la nuit du 31 mai
au 1er juin avec 228 personnes à bord. Le porte-parole des forces
aériennes, le colonel Jorge Amaral a déclaré à la presse que "ces
experts se trouvent dans l'île principale de Fernando de Noronha",
située à 360 km de la ville de Recife sur le continent.



Ces experts "accompliront le travail de pré-identification des
corps qui sera ensuite achevé par la police fédérale", selon lui.
Ils procéderont à une "collecte de données de base" comme l'état
des corps et les détails vestimentaires notamment. Ces trois
experts de la police civile s'ajoutent aux cinq autres de la police
fédérale arrivés samedi dans l'île.



ats/mej

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Comme les recherches, l'enquête avance

Si les recherches sur le terrain progressaient, l'enquête menée par les experts français semblait elle aussi avancer. A Paris, le secrétaire d'Etat français des Transports Dominique Bussereau a réitéré que "pour l'instant, on ne peut vraiment privilégier aucune hypothèse".

Mais il a détaillé l'enchaînement de circonstances techniques ayant pu provoquer la catastrophe quand les capteurs de vitesse gèlent au moment où l'avion traverse "une zone très humide, une zone très dépressionnaire, une zone de turbulences" et n'indiquent plus la vitesse.

Cela peut entraîner "une sous-vitesse, qui peut entraîner un décrochage, ou une survitesse qui peut entraîner une déchirure de l'avion parce qu'il s'approche de la vitesse du son et que la membrane de l'avion n'est pas faite pour résister à de telles vitesses", a expliqué le secrétaire d'Etat.

Air France a fait savoir samedi qu'elle avait accéléré depuis le 27 avril son programme de remplacement de sondes anémométriques sur ses avions A330 et A340. Depuis mai 2008, "des incidents de pertes d'information anémométrique en vol en croisière" sur des A340 et des A330 ont été constatés, a révélé la compagnie aérienne.

Selon l'hebdomadaire français Journal du Dimanche, de tels problèmes avaient été identifiés sur l'Airbus A330 dès 1996.