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Le président du Gabon Omar Bongo est décédé

Omar Bongo était le deuxième président du Gabon.
Omar Bongo était le deuxième président du Gabon.
Le président gabonais Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 41 ans, est mort dimanche à l'âge de 73 ans, a annoncé à l'AFP une source proche du gouvernement français. Annoncée sur le site internet de l'hebdomadaire Le Point, l'information n'a pas été confirmée officiellement à Paris ou à Libreville.

Omar Bongo avait été hospitalisé à Barcelone en mai, et même si
les autorités gabonaises ont longtemps tenté de dissimuler la
gravité de son état, la probabilité d'une issue funeste était
évoquée avec insistance.



Le 6 mai déjà, alors qu'il n'avait plus été vu en public depuis
plusieurs jours, la présidence avait annoncé à la surprise générale
qu'il suspendait ses activités pour se reposer et faire le deuil de
son épouse, Edith Lucie, décédée le 14 mars.

Atteint d'un cancer

Omar Bongo était hospitalisé dans la clinique privée Quiron.
Selon les autorités gabonaises, le chef de l'Etat gabonais y avait
été admis pour un simple "bilan de santé". D'autres sources
interrogées par l'AFP avaient au contraire indiqué qu'il se
trouvait dans un état "grave", soigné pour un cancer.



"C'est une grande figure de l'Afrique" et un "homme qui avait de
l'influence", a réagi le ministre français de la Défense Hervé
Morin, qui était interrogé dimanche sur la chaîne de télévision
France 2. Le ministre a cependant déclaré qu'il n'était pas en
mesure de confirmer le décès.



afp/mej

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Une succession qui s'annonce difficile

Après 41 ans de pouvoir sans partage, la succession de ce dinosaure s'annonce d'autant plus difficile que le président n'a jamais désigné de successeur.

Selon la Constitution gabonaise, le président du Sénat, actuellement Rose Francine Rogombé, doit assurer la transition jusqu'à un scrutin à programmer au plus tard 45 jours après le constat de la vacance du pouvoir.

La situation économique et sociale gabonaise est mauvaise. Jadis considéré comme un petit eldorado pétrolier africain, le pays, exportateur de matières premières et importateur de biens manufacturés, est touché de plein fouet par la crise, victime de longues années d'une gestion sans diversification de l'économie, et gangrené par la corruption.

Les mouvements de grève dans la fonction publique se sont multipliés ces derniers mois. Et selon les experts, le risque d'explosion sociale existe.

Toutefois le pouvoir cherche visiblement à le réduire: l'armée s'est montrée très présente dans les "matitis" (quartiers populaires) à Libreville depuis plusieurs semaines.