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L'opposition conteste la réélection de Joko Widodo à la tête de l'Indonésie

Le président réélu Joko Widodo, mardi 21.05.2019 à Jakarta. [AP/Keystone - Dita Alangkara]
L'opposition conteste la réélection de Joko Widodo à la tête de l'Indonésie / Le Journal horaire / 15 sec. / le 21 mai 2019
Joko Widodo a été élu pour un second mandat à la présidence indonésienne, selon les résultats officiels publiés mardi. Mais l'opposition refuse de reconnaître sa défaite et dit préparer une plainte.

Le président sortant, surnommé "Jokowi", a obtenu 55,5% des voix lors du scrutin du 17 avril, contre 44,5% pour son adversaire, l'ex-général Prabowo Subianto, selon la commission électorale (KPU).

"Nous serons les dirigeants et les protecteurs de tous les Indonésiens", a promis Joko Widodo devant la presse après une campagne qui a profondément divisé le pays. Depuis plus d'un mois, M. Widodo s'abstenait de crier victoire en attendant les résultats officiels du scrutin du 17 avril.

L'opposition va utiliser "tous les moyens légaux"

Prabowo Subianto a de son côté rejeté les résultats officiels mais appelé ses partisans à rester calmes, précisant qu'il allait employer "tous les moyens légaux" pour obtenir justice. Le responsable juridique de sa campagne a dit préparer une plainte devant la Cour constitutionnelle, selon les médias locaux.

La publication officielle des résultats était initialement attendue mercredi, mais la commission les a finalement annoncés en pleine nuit, semblant vouloir couper l'herbe sous le pied de l'opposition.

afp/oang

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Capitale sous haute surveillance

Plusieurs ambassades ont publié des alertes invitant leurs ressortissants à ne pas se rendre dans le centre de Jakarta au vu du risque élevé de manifestations violentes dans le pays musulman le plus peuplé au monde.

Quelque 36'000 membres des forces de l'ordre ont été déployés dans la capitale indonésienne. Le bâtiment de la commission électorale a été barricadé et protégé par des rouleaux de fils de fer barbelés et des axes routiers fermés.

Des appels à venir manifester en faveur de l'opposition circulaient mardi sur les réseaux sociaux, mais le ministre coordinateur de la Sécurité a prévenu que les manifestations de masse seraient réprimées.

Les autorités ont aussi tenté de décourager les manifestants en soulignant le risque terroriste.