Emprisonnés non loin de Madrid, Oriol Junqueras, Jordi Sanchez, Jordi Turull, Josep Rull et Raül Romeva sont actuellement jugés à Madrid pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne de 2017. Ils sont arrivés au Parlement dans des véhicules de la Garde Civile pour assister à la session inaugurale.
Les cinq indépendantistes ont dû promettre de respecter la Constitution espagnole, qu'ils sont accusés d'avoir violée dans leur marche vers l'indépendance. Mais ils ont juré, au passage, fidélité à leur cause.
"Fidèle à mon engagement républicain, en tant que prisonnier politique et par obligation légale, oui je promets" de respecter la Constitution, a notamment déclaré Oriol Junqueras, ancien vice-président du gouvernement régional catalan et président du parti Gauche républicaine de Catalogne (ERC). Principal accusé du procès, il encourt 25 ans de prison.
Le Parlement devra décider de leur suspension
Les bureaux des deux chambres devront trancher la question de la suspension de ces cinq élus. Une "suspension évidente. Ils ne peuvent pas exercer leurs fonctions", a estimé la numéro deux du gouvernement socialiste sortant, Carmen Calvo.
Un an et demi après la tentative de sécession de la Catalogne, pire crise politique qu'ait vécue l'Espagne en quarante ans de démocratie, le dossier catalan reste explosif. Pedro Sanchez, qui a renversé en juin 2018 le conservateur Mariano Rajoy, parie sur le "dialogue" avec les Catalans malgré les difficultés.
La droite, elle, continue de tirer à boulets rouges sur ses tentatives de rapprochement, réclamant la suspension de l'autonomie de la Catalogne toujours dirigée par les séparatistes.
afp/oang
L'extrême droite de Vox fait aussi son entrée
Les 24 députés élus du parti d'extrême droite Vox, représenté pour la première fois au Parlement espagnol, ont également prêté serment.
Le chef du parti, Santiago Abascal, s'est tout de suite fait remarquer en occupant un siège sur les bancs des députés socialistes, juste derrière le chef du gouvernement Pedro Sanchez.
Ses troupes ont ensuite tapé sur leurs pupitres pour couvrir la prestation de serment des députés séparatistes.