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Les Américains manifestent pour défendre le droit à l'avortement

Aux Etats-Unis, plusieurs milliers de personnes sont dans la rue pour soutenir le droit à l'avortement.
Aux Etats-Unis, plusieurs milliers de personnes sont dans la rue pour soutenir le droit à l'avortement. / 12h45 / 1 min. / le 22 mai 2019
"Très inquiets" mais déterminés à "se battre", des Américains manifestaient mardi pour défendre le droit à l'avortement. Il est attaqué frontalement par plusieurs Etats conservateurs, 46 ans après avoir été validé par la Cour suprême des Etats-Unis.

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies à la mi-journée devant la Haute Cour à Washington pour dénoncer les lois d'une quinzaine d'Etats, dont l'Alabama et la Géorgie, interdisant ou limitant drastiquement l'accès aux interruptions volontaires de grossesse (IVG).

Dénonçant "une guerre contre les femmes", les manifestants, dont de nombreux prétendants démocrates à la Maison Blanche, ont imploré les neuf juges du temple du droit américain de ne pas céder à cette offensive inédite.

Pendant sa campagne, le président Donald Trump a conquis la droite religieuse en promettant de nommer à la Cour suprême uniquement des juges hostiles aux IVG. Depuis son élection, il a fait entrer deux magistrats à la haute Cour, ce qui a placé les progressistes en minorité (quatre juges sur neuf).

Lois répressives

Galvanisés par ce remaniement, plusieurs Etats ont adopté des lois réprimant sévèrement l'avortement, dans le but affiché de fournir une occasion à la Cour de revenir sur sa décision de 1973, année de l'arrêt historique qui a légalisé le droit des femmes à avorter.

L'Alabama est allé le plus loin dans cette logique. Une loi, promulguée la semaine dernière, assimile l'avortement à un homicide et prévoit des peines pouvant aller jusqu'à 99 ans de prison pour les médecins. Il prévoit une dérogation en cas de danger vital pour la mère, mais pas en cas de viol ou d'inceste.

Dans la même veine, le Kentucky et le Mississippi, parmi d'autres, ont interdit l'avortement dès que les battements du coeur du foetus peuvent être détectés (vers six semaines de grossesse) tandis que le Missouri a interdit cette semaine l'IVG à partir de huit semaines de grossesse.

ats/gma

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