"Certains ont des blessures par balle, certains par arme blanche mais nous devons encore clarifier cela", a expliqué le chef de la police indonésienne Tito Karnavian à des journalistes. Il se basait sur des informations du service médical de la police.
Le responsable a affirmé que la police n'avait pas utilisé de balles réelles sur les manifestants, des partisans du candidat battu Prabowo Sunbianto qui ne reconnaissent pas sa défaite face au président sortant Joko Widodo. Près de 70 manifestants ont été arrêtés selon la police qui a attribué les violences à des "provocateurs".
Véhicules incendiés
Des affrontements entre partisans de l'opposition et la police ont lieu dans différents points de la capitale depuis la nuit de mardi à mercredi matin après l'annonce surprise la veille des résultats officiels de l'élection présidentielle.
La commission électorale indonésienne a proclamé le président sortant Joko Widodo vainqueur de l'élection avec 55,5% des voix, contre 44,5% pour son adversaire, l'ex-général Prabowo Subianto. Mais ce dernier met en cause depuis le scrutin du 17 avril le comptage des voix et dénonce des fraudes, non confirmées par l'organe de supervision électorale indonésien ou par les observateurs indépendants.
A Jakarta, des forces anti-émeutes ont eu recours à du gaz lacrymogène pour disperser des manifestants qui lançaient des pierres et des feux d'artifice en direction de la police. D'autres manifestants ont mis feu à des étals de marchands et plusieurs véhicules ont été incendiés.
ats/gma