Une partie du mystère est résolu. L’an dernier, des scientifiques américains alertaient sur la résurgence, dans l’atmosphère, d’un gaz polluant responsable de la destruction de la couche d’ozone. Le CFC-11, utilisé auparavant par certains secteurs industriels, est formellement interdit, mais des récents pics d’émanation ont été enregistrés.
D’importantes sources d’émanations proviendraient de deux provinces: celles de Hebei et du Shandong, des régions voisines de Pékin. L’étude confirme une enquête du New York Times qui avait identifié plusieurs usines de congélateurs et autres frigidaires recourant encore à des mousses isolantes ou des gaz réfrigérants contenant du chlorofluorocarbone, le fameux CFC.
Pékin reconnaît
Les autorités chinoises admettent la responsabilité de certaines petites entreprises qui recourraient illégalement à ce gaz interdit, mais elles minimisent l’étendue de la pratique et réitèrent leur engagement à lutter contre ces émanations toxiques pour la couche d’ozone.
Selon Pékin, les émanations de ces entreprises ne suffiraient pas à expliquer la quantité de CFC enregistrée dans l’atmosphère. L’un des auteurs de l’étude admet d’autres sources d’émanation possibles en Afrique ou en Amérique latine, tout en soulignant le rôle des industries chinoises dans le phénomène. Ces dernières contribueraient à hauteur de 40 à 60% à l’augmentation globale de CFC-11 dans l’atmosphère.
Michael Peuker/gma