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La Chine continue à émettre des gaz interdits partout dans le monde

Des émanations d’un gaz polluant interdit viennent de Chine. [Keystone/EPA - Jérôme Favre]
Des émanations d’un gaz polluant interdit ont été enregistrées et viendraient de Chine / La Matinale / 1 min. / le 23 mai 2019
La Chine viole le Protocole de Montréal, l'accord international visant à éliminer les substances qui réduisent la couche d'ozone. Une étude publiée jeudi dans la revue Nature montre que le pays émet des gaz interdits dans le monde entier depuis 2010.

Une partie du mystère est résolu. L’an dernier, des scientifiques américains alertaient sur la résurgence, dans l’atmosphère, d’un gaz polluant responsable de la destruction de la couche d’ozone. Le CFC-11, utilisé auparavant par certains secteurs industriels, est formellement interdit, mais des récents pics d’émanation ont été enregistrés.

D’importantes sources d’émanations proviendraient de deux provinces: celles de Hebei et du Shandong, des régions voisines de Pékin. L’étude confirme une enquête du New York Times qui avait identifié plusieurs usines de congélateurs et autres frigidaires recourant encore à des mousses isolantes ou des gaz réfrigérants contenant du chlorofluorocarbone, le fameux CFC.

Pékin reconnaît

Les autorités chinoises admettent la responsabilité de certaines petites entreprises qui recourraient illégalement à ce gaz interdit, mais elles minimisent l’étendue de la pratique et réitèrent leur engagement à lutter contre ces émanations toxiques pour la couche d’ozone.

Selon Pékin, les émanations de ces entreprises ne suffiraient pas à expliquer la quantité de CFC enregistrée dans l’atmosphère. L’un des auteurs de l’étude admet d’autres sources d’émanation possibles en Afrique ou en Amérique latine, tout en soulignant le rôle des industries chinoises dans le phénomène. Ces dernières contribueraient à hauteur de 40 à 60% à l’augmentation globale de CFC-11 dans l’atmosphère.

Michael Peuker/gma

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