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L'explosion d'un colis piégé fait treize blessés à Lyon

EXPLOSION LYON
L'explosion d'un colis piégé fait plusieurs blessés à Lyon / L'actu en vidéo / 1 min. / le 24 mai 2019
L'explosion d'un colis piégé déposé dans une rue très fréquentée de Lyon, vendredi en fin d'après-midi et qualifiée d'"attaque" par le président Emmanuel Macron, a fait treize blessés. Elle survient à deux jours des élections européennes.

Ce sac ou colis, qui contenait des vis, clous ou boulons selon des sources policières, a été déposé devant une boulangerie de la rue Victor Hugo, une rue piétonne et très commerçante proche de la place Bellecour, au coeur de la ville, puis déclenché à distance.

La rue a été rapidement évacuée et bouclée par les forces de l'ordre. Le périmètre de sécurité a été élargi dans un second temps à la place Bellecour, après la découverte de deux sacs dans un square d'enfants, pour lesquels une levée de doute a été effectuée par les démineurs. Samedi matin, les zones fermées ont été réouvertes et les passants circulaient librement.

D'après le dernier bilan fourni dans la nuit par le parquet de Paris, 13 personnes ont été touchées par l'explosion, dont 11 ont été hospitalisées. Atteintes aux membres inférieurs, toutes ne sont blessées que légèrement. Une enfant de dix ans fait partie des personnes touchées.

ADN isolé

"On est plutôt rassuré puisque visiblement il n'y a pas de blessé grave mais en revanche on a une certitude, c'était un engin explosif", a déclaré sur place Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement de la ville, ajoutant que le suspect a pu être filmé par les caméras de vidéosurveillance.

Cet homme de 30 à 35 ans, circulant à vélo, était vêtu d'un bermuda beige et d'un haut noir. Il avait le visage dissimulé par un capuchon, des lunettes de soleil et une écharpe. La police a lancé un appel à témoins en diffusant la photographie du suspect.

"Tous les moyens sont actuellement mis en oeuvre pour parvenir rapidement à l'identification et à l'interpellation de l'auteur des faits", a annoncé samedi le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, en charge de l'enquête. Un ADN non encore identifié a par ailleurs été isolé sur le colis piégé.

Trop tôt pour parler d'acte terroriste

Le maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a fait part à l'AFP de son émotion et de sa surprise samedi matin: "On ne s'attend pas à ce qu'il y ait comme cela une attaque qui puisse se passer au centre-ville de Lyon" qui est "plutôt une ville calme", a déclaré Gérard Collomb, évoquant "l'émotion et la profonde sympathie pour les victimes qui ont été atteintes et en particulier la petite fille qui a été touchée.

La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé s'être saisie de l'enquête. Selon la ministre de la Justice Nicole Belloubet, il est encore "trop tôt" pour qualifier la déflagration "d'acte terroriste".

agences/jfe/ther/vic

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Premier colis piégé depuis 2007

Lors d'une interview avec un Youtubeur, à propos de ces élections, Emmanuel Macron a déclaré qu'il y avait "eu une attaque à Lyon (...) il ne m'appartient pas d'en faire le bilan, mais a priori, aujourd'hui, à ce stade, il n'y a pas de victime. Il y a des blessés, donc je veux avoir évidemment une pensée pour les blessés, leurs familles".

Le pays n'avait plus connu d'attaque au colis piégé depuis décembre 2007, lorsqu'une explosion dans un cabinet d'avocats - dont les raisons sont à ce jour restées inexpliquées - avait fait un mort et un blessé.