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Santé: les Etats-Unis vers une couverture universelle

Barack Obama relance la réforme du système de santé américain.
Barack Obama relance la réforme du système de santé américain.
Le président Barack Obama a annoncé samedi que son gouvernement avait trouvé plus de 300 milliards de dollars en plus pour offrir une couverture médicale à tous les Américains, ce qui revient à dire que ce grand projet serait presque entièrement financé.

Cela revient aussi à dire qu'un obstacle majeur à la réforme
serait surmonté puisque le financement de la réforme est au coeur
du débat.

Barack Obama veut faire adopter avant fin 2009 par le parlement
une réforme du système de santé, pour tenir deux promesses: donner
une couverture médicale aux 46 millions d'Américains qui en
seraient dépourvus (environ 15% de la population); réduire le
déficit de moitié d'ici à 2013 en réduisant des dépenses de santé
qui, au rythme actuel, absorberont dans dix ans un cinquième de la
richesse nationale selon lui, pour des prestations en dégradation
constante.



Le coût d'une extension de la couverture est évalué à 1000
milliards de dollars, et les parlementaires qui rédigent
actuellement leurs propositions de loi se cassent la tête pour
savoir où trouver l'argent. Il s'agit de ne pas ajouter à des
déficits déjà records.

Un programme presque entièrement couvert

Dans son allocution hebdomadaire , Barack Obama a annoncé que son
administration avait identifié 313 milliards de dollars d'économies
supplémentaires sur dix ans, essentiellement dans les grands
programmes de santé publics Medicaid et Medicare.



Ces 313 milliards s'ajouteraient aux 635 milliards d'économies
déjà mises en réserve dans le budget 2010 pour payer la réforme,
a-t-il souligné.



Avec environ 950 milliards de dollars mis de côté,
l'administration couvre quasiment les frais de la réforme tels que
projetés dans de nombreuses propositions actuellement discutées au
Congrès, a dit Peter Orszag, monsieur budget à la Maison
Blanche.



Barack Obama a rappelé son engagement à faire en sorte de ne pas
ajouter aux déficits. Mais il a répété la nécessité de la
réforme.



"Nous ne pouvons pas continuer sur cette voie. Je n'accepte pas un
avenir dans lequel les Américains renoncent à toute couverture
médicale parce qu'ils ne peuvent pas se la permettre (...) Et je
n'accepte pas un avenir dans lequel les entreprises américaines
souffrent et dans lequel le gouvernement se retrouve sans le
sou".



afp/jeh

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