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La Tessinoise Carla Del Ponte quitte le TPI

Les révélations de Carla del Ponte vont être étudiées
Carla del Ponte va quitter La Haye pour l'Argentine
Carla Del Ponte a fait ses adieux jeudi au Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie. Seul regret pour la Tessinoise, le fait que les ex-chefs des Serbes de Bosnie Ratko Mladic et Radovan Karadzic n'aient pas été arrêtés.

Carla Del Ponte a déclaré dit avoir fait beaucoup en huit ans en
tant que procureure en chef du TPI. Mais «le fait que Ratko Mladic
et Radovan Karadzic soient toujours en fuite est une ombre au
tableau, une ombre sur toutes les grandes réalisations», a-t-elle
dit au cours de sa dernière conférence de presse.

La magistrate tessinoise quittera La Haye à la fin du mois pour
devenir ambassadrice de Suisse en Argentine.

Pressions serbes

Selon elle, Ratko Mladic, qui se cacherait en Serbie, ne sera
jamais arrêté si l'Union européenne signe avant cela un accord
permettant à la Serbie d'avancer dans son processus de candidature
à l'Union européenne.



"Ma plus grande crainte, aujourd'hui, c'est que les questions
politiques prennent le pas sur la justice internationale", a-t-elle
dit. Elle faisait référence aux pressions exercées pour que la
Serbie soit de quelque façon dédommagée de la proclamation
d'indépendance du Kosovo, attendue au début 2008.

53 condamnations

Carla Del Ponte a toutefois dit avoir bon espoir que son
successeur, le Belge Serge Brammertz, pourchasse énergiquement
Mladic et Karadzic, tout comme les fugitifs encore recherchés par
le TPI.



La Tessinoise a par ailleurs une nouvelle fois exhorté le TPI à ne
"pas fermer ses portes tant que tous les fugitifs n'ont pas été
traduits devant la justice". Le tribunal de La Haye, qui a condamné
53 accusés et en juge actuellement 50 autres, doit normalement
conclure ses travaux dans les deux ans à venir.



ats/boi

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Du respect en Serbie

Carla Del Ponte s'est rendue à une vingtaine de reprises à Belgrade pour inciter la Serbie à livrer des suspects recherchés par le TPI.

Sa détermination, sa conduite lui ont valu là-bas le sobriquet de «nouvelle Gestapo».

Mais même en Serbie, Carla Del Ponte a joui d'un certain respect, notamment lorsque, l'été dernier, elle a présenté un rapport favorable qui a permis au pays de conclure un premier accord de rapprochement avec l'Union européenne.