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Déjà huit candidats pour remplacer Theresa May en Grande-Bretagne

Les huit candidats au poste de Premier ministre britannique: Jeremy Hunt, Boris Johnson, Michael Gove, Dominic Raab, Rory Stewart, Esther McVey, Andrea Leadsom, Matt Hancock (g. à d, h. en b.). [AFP]
Déjà huit candidats à la succession de Theresa May en Grande-Bretagne / Le Journal horaire / 16 sec. / le 26 mai 2019
La course à la succession de la Première ministre britannique est ouverte. Huit candidats sont déjà sur les rangs pour prendre le pouvoir et s'emparer de l'épineux dossier du Brexit après la démission de Theresa May.

Dernières candidatures en date: celles de Michael Gove, ministre de l'Environnement, de Dominic Raab, figure de la nouvelle garde des conservateurs et fugace ministre du Brexit; de l'ancienne leader de la Chambre des Communes Andrea Leadsom, et de Matt Hancock, le ministre de la Santé. "Je mettrai en oeuvre le Brexit", a tweeté samedi ce dernier. "Pour réussir une négociation, il faut être prêt à claquer la porte", a déclaré Andrea Leadsom au Sunday Times. "Je préférerais que l'on quitte (l'Union européenne) avec un accord", a pour sa part écrit Dominic Raab.

Theresa May laisse en effet à son successeur la lourde tâche de mettre en oeuvre la sortie de l'UE du Royaume-Uni, soit en renégociant un nouvel accord avec Bruxelles - celui qu'elle avait conclu a été rejeté par les députés -, soit en optant pour une sortie sans accord. Et le pays est divisé sur la question.

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Elle a annoncé vendredi qu'elle quitterait ses fonctions le 7 juin, exprimant son "profond regret" d'avoir échoué dans ses tentatives de concrétiser le Brexit, trois ans après le référendum qui l'a décidé par 52% des voix. Theresa May assurera la transition jusqu'à ce que les 100'000 membres de son Parti conservateur se choisissent, d'ici au 20 juillet entre les deux candidats sélectionnés par les députés tories, un nouveau leader, qui deviendra le prochain chef du gouvernement.

Boris Johnson, le favori

L'annonce de Theresa May a sonné le début d'une lutte pour le pouvoir de deux mois chez les conservateurs. Boris Johnson, 54 ans, n'a pas attendu la déclaration de la Première ministre pour se dire candidat à son poste. Grand favori des militants de base du Parti conservateur, cet ancien ministre des Affaires étrangères et ex-maire de Londres a été un des artisans de la victoire du Brexit au référendum de 2016.

>> Lire aussi : Boris Johnson se déclare candidat au poste de Premier ministre britannique

Dans un entretien avec le Sunday Times, l'actuel ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt s'est lui aussi déclaré candidat. Il estime que "ce qui importe est si vous croyez au Brexit, pas comment vous avez voté en 2016". Le ministre du Développement international Rory Stewart et l'ex-ministre du Travail Esther McVey ont également confirmé leur candidature.

D'autres pourraient suivre dans les prochains jours. Parmi les poids lourds prometteurs figurent le ministre de l'Environnement Michael Gove et le ministre de l'Intérieur Sajid Javid. La ministre du Travail Amber Rudd a, quant à elle, annoncé samedi ne pas se présenter, confiant à la BBC qu'elle "serait très préoccupée" si le choix se portait sur un leader "trop enthousiaste" à l'idée d'une sortie sans accord.

ats/ebz

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Même rapport de force

Le futur Premier ministre sera confronté aux mêmes rapports de force à la Chambre des Communes, avec les travaillistes en tant que principale force d'opposition, puisque son arrivée n'est pas liée à de nouvelles élections législatives.

"La question est: est-ce qu'un nouveau Premier ministre peut retourner voir les 27 de l'Union européenne et obtenir un accord différent, qui serait plus attractif pour le Parlement?", juge Tony Travers, professeur de politique publique à la London School of Economics (LSE). La Commission européenne a déjà répondu vendredi que ce départ ne changeait "rien" à la position des autres Etats membres sur l'accord de sortie.

Le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a de son côté appelé à de nouvelles législatives. Mais ce scénario tente fort peu les Tories, qui ne disposent que d'une étroite majorité au Parlement et pourraient être menacés de la perdre avec l'arrivée d'un nouvel acteur, le Parti du Brexit de l'europhobe Nigel Farage, en tête dans les sondages pour les élections européennes qui ont eu lieu jeudi au Royaume-Uni.