Arrêté lundi matin, le suspect est un étudiant en informatique de 24 ans de nationalité algérienne, inconnu des services de police. Il est considéré comme l'auteur présumé des faits par le parquet de Paris, chargé de l'enquête ouverte pour des faits de terrorisme.
Ses parents ont également été interpellés et placés en garde à vue lundi, selon le parquet de Paris. Sa soeur est aussi interrogée par la police mais dans le cadre d'une audition libre, selon la même source. Un lycéen majeur, également de nationalité algérienne et présenté comme un " membre de son entourage familal", a également été placé en garde à vue.
L'explosion de ce colis piégé devant une boulangerie d'une artère piétonne et commerçante au coeur de Lyon a fait treize blessés légers, neuf femmes dont une enfant de dix ans et quatre hommes.
Les images d'un suspect circulant à vélo, le visage masqué, avaient été rapidement diffusées par les autorités, et un ADN, non identifié, avait également été retrouvé.
La police avait lancé un appel à témoins. Selon une source judiciaire, plus de 250 appels avaient été reçus 24 heures plus tard au 197, le numéro ouvert par les autorités.
Attaque non revendiquée
Selon une source proche du dossier, il y a de fortes suspicions que l'explosif utilisé ait été du TATP (tripéroxyde de triacétone), en faible quantité. Les commandos djihadistes du 13 novembre 2015 avaient eu recours à cet explosif artisanal très instable.
Le colis piégé, un sac en papier kraft déposé sur le bloc de béton où le suspect s'était arrêté en vélo à proximité de la boulangerie, contenait des vis, des billes de métal et des piles, ainsi qu'un circuit imprimé et un dispositif de déclenchement à distance.
Aucun élément n'a filtré pour le moment sur le profil ou le mobile du suspect et l'acte n'a pas été revendiqué.
agences/lan