Publié

Le vol AF 447 ne se serait pas disloqué en vol

Le crash qui a fait 228 victimes le 1er juin 2009 demeure inexpliqué.
Un mois après l'accident, près de 640 éléments de l'appareil ont été repêchés.
Les enquêteurs français ont exclu jeudi l'hypothèse d'une dislocation en vol de l'Airbus A330 d'Air France accidenté le 1er juin entre Rio et Paris, sans pouvoir élucider les causes du crash. Celui-ci avait causé la mort des 228 occupants de l'appareil.

"L'avion n'a pas été détruit en vol", a déclaré Alain Bouillard,
responsable de l'enquête du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA),
lors d'une conférence de presse présentant un premier
rapport.



Il a ainsi balayé l'hypothèse qui avait circulé dans de nombreux
médias brésiliens et français d'une dislocation ou d'une explosion
dans les airs de l'appareil entre Rio et Paris. Parmi les 640
débris de l'avion récupéré, le BEA n'a repéré aucune trace
d'incendie, ni d'explosif.

Un violent amerrissage

"L'avion paraît avoir heurté la surface de l'eau en ligne de vol
avec une forte accélération verticale", a ajouté Alain Bouillard.
Un morceau de plancher retrouvé est déformé du bas vers le haut, ce
qui signifie que l'appareil a touché la surface de l'eau avec "le
dessous du fuselage".



Dans le galey - meuble où sont rangés les plateaux repas -, toutes
les étagères sont descendues au fond, ce qui étaie l'hypothèse
d'une accélération verticale qui pourrait être la conséquence de
l'impact de l'appareil avec la surface de l'eau.



Le fait que la dérive soit toujours fixée à la structure de
l'avion et qu'elle ait été retrouvée au milieu des autres débris
confirmerait qu'elle n'a pas cassé en vol. "L'avion est arrivé
entier au moment de l'impact", a dit Alain Bouillard.



Aucun gilet de sauvetage gonflé n'a été retrouvé. "Ce qui montre
que visiblement les passagers n'étaient pas préparés à un
amerrissage", a-t-il ajouté.

Autopsies toujours en cours

Le BEA a une nouvelle fois déploré ne pas disposer du résultat
des autopsies pratiquées au Brésil sur les corps retrouvés (51 au
total) et auxquelles sont associés des gendarmes français. "On a
présenté des demandes pour les obtenir", a-t-il dit, estimant que
l'absence des autopsies pouvait les ralentir dans leur travail.

Dans son rapport, le BEA a également
relevé une défaillance de communication entre les centres de
contrôle aériens brésilien et sénégalais en charge de l'avion, ce
qui a retardé, selon eux, le déclenchement des recherches d'une
heure ou deux. Les enquêteurs ont aussi indiqué qu'ils publieraient
un second rapport intermédiaire, sans pouvoir donner de date.



agences/sbo

Publié

Aucune certitude à propos des sondes Pitot

A propos des "sondes Pitot", le BEA a affirmé que leur dysfonctionnement - comme le laissent supposer les messages de pannes envoyés par l'avion - pouvait constituer un élément d'explication, mais qu'à ce stade rien ne permettait de les considérer comme à l'origine de la catastrophe.

Ces sondes, fabriquées par le français Thales, ont été mises en cause par deux syndicats de pilotes d'Air France peu après l'accident, ce qui a conduit la compagnie à accélérer le remplacement d'un ancien modèle de sondes par un modèle plus récent.

Priés de dire si l'on pouvait continuer de voler en toute confiance sur les Airbus A330 et A340 - un avion un plus gros mais fabriqué sur le même modèle -, les enquêteurs ont déclaré qu'ils voyageaient sur ces appareils.

Les recherches des boîtes noires se poursuivent

Les enquêteurs ont annoncé prolonger jusqu'au 10 juillet leurs recherches acoustiques des balises des boîtes noires, déterminantes pour expliquer l'accident.

Ces enregistreurs de vol se trouvent très probablement entre 3000 et 3500 mètres de profondeur au milieu d'un relief accidenté, ce qui ne rend pas la tâche facile.

Du 14 juillet au 15 août, ils pratiqueront des recherches par exploration systématique par sondage, ont-ils précisé.

Le navire d'exploration sous-marine "Pourquoi pas" conduira ces recherches à partir des véhicules de plongée et d'un sonar remorqué.