"Les droits de douane vont progressivement augmenter tant que le problème de l'immigration clandestine n'est pas résolu", a expliqué le président américain sur Twitter.
Jusqu'à 25%
"Si la crise migratoire est atténuée par des actions concrètes de Mexico, dont l'impact sera déterminé par notre seul jugement, les droits de douane seront levés", a encore précisé Donald Trump dans un communiqué publié par la Maison-Blanche. Sinon, ils augmenteront de 5 points de pourcentage chaque mois pour atteindre 25% le 1er octobre.
Le président, qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une de ses priorités lors de la campagne de 2016, a de nombreuses fois accusé le Mexique de complicité passive, affirmant que le gouvernement mexicain ne fait rien pour empêcher l'afflux de migrants venus d'Amérique centrale.
1036 migrants interpellés
"Pendant des années le Mexique ne nous a pas traités équitablement, mais nous affirmons maintenant nos droits en tant que nation souveraine", a répété Donald Trump.
"Hier, les agents de la police aux frontières ont interpellé le plus grand groupe d'étrangers illégaux à ce jour: 1036 personnes qui ont franchi illégalement la frontière à El Paso", au Texas, à l'aube, a-t-il encore tweeté.
Timing paradoxal
Cette annonce concernant les tarifs douaniers intervient paradoxalement le jour même où le gouvernement américain a lancé le processus de ratification parlementaire du nouvel accord de libre-échange liant les Etats-Unis au Canada et au Mexique.
Mexico a qualifié la menace de "très grave". "Si cela devait arriver, nous devons réagir énergiquement", a déclaré un responsable mexicain des affaires étrangères.
ats/pym
Le président mexicain veut négocier
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a adressé jeudi une lettre à son homologue américain l'invitant au dialogue après que Donald Trump a annoncé des taxes douanières contre le Mexique, accusé de laxisme sur le dossier de l'immigration clandestine.
"Je vous informe que je ne veux pas la confrontation (...) Je propose d'approfondir le dialogue, de rechercher des alternatives au problème de l'immigration", écrit Andres Lopez Obrador, annonçant par ailleurs le déplacement vendredi à Washington d'une délégation de son pays.